samedi 1 avril 2017

Voltaire Rousseau - Prévand - théâtre de Poche-Montparnasse


Mise en scène Jean-Luc Moreau et Jean-François Prévand

Voltaire Rousseau
Jean-François Prévand
Mise en scène Jean-Luc Moreau et Jean-François Prévand

A Ferney, Voltaire arrange un bouquet dans un vase, il est satisfait comme toujours, élégant, tout chez lui respire la sérénité, enfin le calme avant la tempête…

Et survient Rousseau, mal rasé, mal attifé, en houppelande, il vient voir son vieil ennemi, il cherche à savoir qui a écrit un pamphlet sur lui… il le soupçonne mais voudrait des preuves ! La rancœur, la jalousie, la duperie, tout y est !

Certes Rousseau n’a pas eu une enfance des plus heureuses, et sa rencontre avec Thérèse Le Vasseur ne l’a pas non plus épanoui, est-ce pour « protéger » ses enfants de la belle-famille, qu’il les a « confiés » à l’assistance publique ?

Voltaire n’est pas exempt de tout reproche, un égo surdimensionné, lui si attentif aux droits de l’homme, combattant toute intolérance,  il ferme pourtant  les yeux sur la provenance de sa fortune qui serait due (dixit Rousseau) au commerce des négriers...

Il se délecte des portraits que l’on a fait de lui, ils sont tous bien en vue dans la maison !

Rousseau proscrit, Voltaire l’invite à demeurer chez lui quelques temps, celui-ci refuse.


Le texte est drôle, incisif, le clown blanc Voltaire et le clown triste Rousseau, se lancent des piques, des tirades, des mots, des vannes, la vérité aussi surtout celle qu’on n’a pas envie d’entendre. Des citations sur les femmes, sur la religion, sur l’éducation, sur le théâtre, et on rit, on rit aux éclats devant tant de virtuosité, de finesse dans l’interprétation de Jean-Paul Farré et bravo à Jean-Jacques Moreau qui a repris le rôle créé par Jean-Luc.

Anne Delaleu
1er avril 2017
mise à jour de ma critique de 2014

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