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La rivière
de Jez Butterworth
Mise
en scène de Jérémie Lippmann
Avec
Nicolas Briançon, Anne Charrier, Emma De Caunes, Clara Huet
Les bords d’une rivière, calme, sérénité,
poissons qui frétillent, et puis dans l’eau on distingue une silhouette…
Une jeune femme vêtue d’une robe
rouge, lit un livre, nonchalante dans son fauteuil à bascule, il fait une nuit
d’encre, chaude, pas d’étoiles, pas de lune. Elle se lève et part.
Une cabane de pêcheur, on entend
une mélodie chantée une jeune femme après l’amour. Lui se décide à partir à
la pêche et emmener sa compagne, celle-ci est bien réticente.
Enfin elle cède et tous les deux
partent dans la nuit noire. Quelques heures après, il revient seul, affolé,
appelant la police, elle a disparu ! En fait elle lui a fait une mauvaise
blague, elle rentre quelques minutes après lui, pliée de rire. Cependant, ce n’est
pas la même jeune femme qu’au début, et il n’en est pas plus troublé pour
autant.
Atmosphère pesante, envoûtante,
l’homme est nerveux, jaloux, mais il aime raconter ses parties de pêche quand
il était enfant avec son oncle, les prises, le poisson qui se défend, se tord,
à la fin on ne sait plus s’il s’agit d’une partie de pêche ou d’un crime…
La jeune femme est troublée,
elle s’amuse de lui, mais découvre aussi des secrets qu’elle n’ose approfondir.
Elle tente quand même de savoir si une autre l’a précédée, et qu’est-elle
devenue ?
Et lui, vit-il dans un rêve, ou a-t-il
commis l’irréparable ?
A nous d’y apporter notre touche
d’imagination.
Un beau décor, des lumières qui distillent
la touche d’angoisse qu’il faut, on est pris au piège par le jeu des comédiens,
comme un poisson ferré.
Les comédiens sont excellents, l’histoire
est captivante, une bonne direction d’acteurs pour nous emporter dans le fond
de cette rivière qui a tant à dire.
La ballade que chante Emma De Caunes est tirée d'un poème de William Butler Yeats, poète irlandais né en 1865 à Dublin et mort en 1939 en France à Menton. Ses oeuvres sont imprégnées d'êtres irréels et de légendes. Il obtint le Nobel de littérature en 1923.
en général j'aime bien le travail de Nicolas Briançon, une pièce qui a l'air intrigante!
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