Texte
français de Pierre Laville et mise en scène de
Gilbert Pascal
Avec Sarah
Biasini et Benoît Solès
Trois
séquences, trois destins, trois crimes impunis…
Première
histoire : Afin de sauver son emploi, un homme nous raconte comment il a
su « attendrir » ses responsables et éviter ainsi un licenciement…
Sa
femme et sa belle-mère étant parties au supermarché, il reste à la maison pour
garder Emma leur petite fille de quelques mois. Elle dort dans le grand lit de
ses parents, sous les couvertures. Lui se prélasse sur le canapé du salon en
regardant la télé et s’endort. Le drame, il n’a pas entendu les pleurs d’Emma
qui s’est étouffée sous les couvertures et le lourd édredon qui recouvrait le
lit.
Il
raconte l’enquête, le flic qui le questionne, et puis le retour au bureau, les
collègues compatissants. Et puis, tout rentre dans l’ordre, il a sauvé sa peau,
quatre de ses collèges sont licenciés, dont la femme qu’il ne supportait pas et
dont il craignait qu’elle le remplace.
Un
jour en prenant un verre avec un de ses amis, il apprend la vérité, Emma serait
encore en vie, lui ne l’aurait pas regardé mourir sans rien faire.
Deuxième
histoire : Elle est rieuse la jeune femme qui se raconte, elle nous avoue son
admiration envers son professeur, elle avait 13 ans et flattée qu’il l’a
remarque. Un jour il la séduit, elle l’aime, elle est heureuse. Quand elle lui
annonce sa grossesse, il le prend parfaitement bien, il est heureux. Elle ne
dira rien à ses parents, elle lui fait la promesse que jamais elle ne dira qui
est le père de son enfant. Et puis quelques mois plus tard, elle apprend par
hasard qu’il a quitté l’université sans la prévenir. C’est un choc pour elle.
Elle retrouvera sa trace quelques années plus tard, leur fils a grandi, c’est
un adolescent. Il sera heureux de le rencontrer, il est marié mais sans enfant.
Sa vengeance ? elle provoquera l’électrocution de leur enfant, c’est un
accident, il écoutait de la musique avec ses écouteurs dans la baignoire.
Dernière
histoire, un couple se trémousse sur la piste de danse, jolie blonde pas futée
mais très amoureuse et lui beau regard, mince, ils sont ensemble depuis
quelques temps. Ils ont fait une virée avec des copains et se retrouvent à
Manhattan au Plazza. la fête bat son plein, ils sont éméchés, et les filles de
leur côté se reposent dans leur chambre, tandis que les trois garçons sortent
prendre l’air dans un jardin, ils surprennent deux hommes enlacés, le dégoût et
la rage leur donnent une idée atroce, le premier garçon tend un piège et donne
le signal de la curée à ses deux copains. Ils frappent et laissent l’homme sur
le carreau, ils retournent à l’hôtel comme si de rien n’était, la jolie blonde
retrouvera dans son verre, l’anneau volé par son fiancé à l’homme qu’ils ont
tué. Elle ne se rend compte de rien, et les trois hommes ne dévoileront jamais
leur forfait.
Trois
histoires, denses, dures, dites avec talent par Sarah Biasini et Benoît Solès,
ils vivent le texte si intensément que ça fait froid dans le dos.
Neil LaBute né en 1961 à Détroit, auteur de "la forme des choses"
Challenge théâtre 2014
Neil LaBute né en 1961 à Détroit, auteur de "la forme des choses"
Challenge théâtre 2014
et voilà qui fait très envie!noté pour le challenge, merci!
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