Mise en scène
Philippe Hottier
avec Magalie
Hélias
Une
femme s’avance souriante, digne, elle a 6 ans enfin elle avait 6 ans lorsque
son père est parti au front, c’était pourtant les vacances avec les cousins,
elle riait encore et s’amusait bien. Elle est trop jeune pour comprendre ce qui
se passe, ça l’amuse même au retour à Paris de porter un masque à gaz, c’est
marrant on croirait une trompe d’éléphant ! Et puis elle ne comprend
toujours pas pourquoi elle doit porter cette étoile jaune au revers de sa
veste. Sa maman la met en garde, ne pas trop parler. Pourtant en apparence,
elle est « privilégiée», son père étant prisonnier de guerre en Allemagne,
sa mère et elle ne devraient pas être déportées… et pourtant.
Elles
sont retenues dans les camps en France, où elles verront partir leurs amis, et
d’autres comme elles. Francine verra la vie sous un autre jour, son premier
mort aussi.
Un
jour on les déporte à Bergen-Belsen, là aussi, ce sera la désolation, la peur,
la survie, la lâcheté de certains. Et puis enfin la libération par les russes
et le retour à une vie presque normale. Elle reviendra quelques années plus
tard dans ce camp où elle entendra pour la première fois des oiseaux, la belle
nature reprend le dessus, et puis oui elle a eu sa revanche, elle est mère et
grand-mère !
Magalie
Hélias s’approprie le texte avec émotion, intelligence, on vit ce drame avec
elle.
Pour
que jamais plus nous ne connaissions cette horreur, il faut aller voir ce
spectacle qui en dit plus que de longs discours politiques, à découvrir aussi
les écrits de Francine Christophe.
un spectacle nécessaire!
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