durée 1h15 - salle noire
jusqu'au 3 décembre 2017
mardi au samedi 18h30 - dimanche 15h
Le pavé dans la Marne
De et avec Jean-Paul
Farré
Violon
Muriel Raynaud
Mise
en scène, scénographie et lumière Ivan Morane
Sur
l’affiche, trois enfants nous scrutent, ils sont mignons, comme tous les
enfants ils aiment se déguiser, le petit garçon en pioupiou et les petites
filles en infirmières prêtes à voler à son secours, pourtant on sent dans leur
regard une inquiétude...
Leur
neveu Jean-Paul Farré a lui aussi le goût de la comédie et du déguisement.
Il
jette son pavé dans la Marne, déjà tout un symbole et une drôle de façon de
raconter la Grande Guerre, ses généraux, ses diplomates.
Tel un
bateleur de foire, il raconte comment tout a commencé, l’assassinat de
l’Archiduc d’Autriche et de sa femme, les répercussions en Europe, l’assassinat
de Jaurès, partisan de la paix. Un cours d’Histoire à sa manière, aidé par une
grande carte de l’Europe, ou se costumant en chauffeur de taxi, marionnettes en
mains pour représenter les troufions.
Une présentation
grinçante de la gabegie militaire qui aura coûté la vie de jeunes hommes et
détruit des foyers. Le narrateur a de la verve et l’on sourit parfois malgré
tout.
Mais
il y a aussi la douceur, la musique, le violon, un bruit de machine à coudre,
une jeune femme s’affairant à coudre une jupe. Les femmes ont remplacé les
hommes dans les champs, les usines. Ne pas oublier non plus les poètes, les
écrivains qui ont payé leur écot.
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La
Grande Guerre, la « der des der », tu parles ! Mais avec
Jean-Paul Farré, de toutes façons il a décidé que la bataille de la Marne avait
mis un terme aux hostilités. Il a assez d’imagination pour chambouler la grande
Histoire.
La
fin est émouvante, un bel hommage que Jean-Paul a rendu à ses grands-pères, Adrien,
mort pour la France et à Alfred.
« Quelle
connerie la guerre » J. Prévert.
Anne Delaleu
24 octobre 2017
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