Anne Delaleu
9 novembre 2016
Entretien
avec
Fanny
Cottençon, Sam Karmann et Jean-Luc Moreau
Dans
le très cosy décor de « Petits meurtres conjugaux », nous avons eu la
chance de bavarder avec Jean-Luc Moreau, Fanny Cottençon et Sam Karmann sur la
pièce de Eric Emmanuel Schmitt, qu’ils jouent en ce moment au théâtre
Rive-Gauche. Une ambiance bonne enfant avec les « grands méchants
blogueurs » que nous étions !
Une
pièce difficile, un texte dense mais qui les a motivés pour accepter les rôles
de Lisa et Gilles, le metteur en scène Jean-Luc Moreau, s’est beaucoup
interrogé, a relu avec minutie le texte, téléphonant à l’auteur sur le sens de
telle ou telle phrase. Lors de la lecture, Sam Karmann aurait bien vu une
coupure dans son monologue et il s’est vite rendu compte que le résultat aurait
été bancal.
Le
texte est intéressant puisqu’il interroge sur le sens de la relation à l’autre,
sur l’amour, surtout sur l’amour qui dure, et comment avoir confiance
aveuglément dans l’autre ? les trois compères étaient bien d’accord là-dessus !
Bien sûr ils ont beaucoup travaillé sur l’émotion et les sensations à faire
passer.
Le
travail à la table a été long, Jean-Luc Moreau préfère passer très vite au
concret sur le plateau. Les répétions sur scène se sont faites par étapes. Un
metteur en scène peut-il remettre son travail en question après avoir lu
certaines critiques ? vaste programme, difficile de tout remettre à plat.
Quelques petites choses oui, mais tout remettre en question…
Et puis ma
question qui tue « et si en fait Gilles et Lisa jouaient la comédie après
avoir passé la porte » ? si tout cela n’était qu’une vaste
improvisation du couple, oui je complique un peu, vue la moue dubitative des
comédiens…
Et
la mémoire dans tout ça ? certes il faut apprendre par cœur un texte aussi
intense, aussi « classique » par certains côtés, des « trous de
mémoire », ils ont assez de métier pour rattraper un moment de flou. Sam
Karmann nous a révélé (et joué !) une anecdote, la gifle qu’il a reçu de
sa metteure en scène, lorsqu’il était jeune comédien lui remettant ainsi un
texte de Ionesco (La leçon) dans les neurones, alors que c’était le noir
total deux minutes avant !
Oui
ils peuvent tout dire, doutes, argumentation, réflexions, Jean-Luc Moreau n’est
pas un tyran et c’est un amoureux des textes et du théâtre comme eux.
Les meilleures choses ont une fin, on se quitte, le rideau va bientôt se
lever pour Lisa et Gilles.
Merci
à Fanny Cottençon, Sam Karmann et Jean-Luc Moreau
Merci
à l’équipe du théâtre Rive Gauche,
Merci
aux blogueurs présents Claire, Victoire, Yves, Elise, Cathy, Anne et Laetitia
qui a permis cette rencontre.
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