vendredi - samedi et dimanche
Claudel - Barrault
Adaptation
libre des correspondances de Paul Claudel et Jean-Louis Barrault
par Pierre
Tré-Hardy
Mise
en espace Jean-Pierre Hané
« Le
soulier de satin » de Claudel fut créé non sans mal, à la Comédie
Française en 1943, époque noire pour la France et pour le monde, c’est aussi
l’année de la disparition de Camille Claudel.
Le
jeune Jean-Louis Barrault, sociétaire, metteur en scène avant-gardiste, réussit
à convaincre l’administrateur de monter le chef d’œuvre de Claudel. Les obstacles
ne le décourageront jamais.
Claudel
partage l’enthousiasme et se reconnait dans la fougue de Barrault. Ils
échangèrent une intense correspondance, passionnante par le sujet et par les
échanges culturels de deux amoureux du théâtre, le poète sachant parfaitement
ce qu’il voulait mais aussi très exigeant ce qui compliqua la tâche de
Barrault, et pour cause, Claudel affirme que Madeleine Renaud est trop vieille
pour le rôle…
En
temps d’occupation, il faut aussi jongler avec les alertes et un dimanche
« le soulier » a été contraint de s’arrêter plusieurs fois pendant la
représentation ! La pièce dure cinq heures.
Cet
échange de correspondance, vivante, souvent drôle, Barrault sachant tempérer et
deviner les colères du poète ! Il y a par-dessus tout, un immense amour du
théâtre et de la poésie, du métier et une grande amitié qui ne s’éteindra qu’à
la mort de Claudel.
La
mise en espace de Jean-Pierre Hané inventive, une jeune femme sera le
« témoin » de l’époque vécue et des drames et des joies. Les
anecdotes, les documents sonores par la radio, qui nous ramènent à la dure
réalité de l’époque, entre deux échanges épistolaires. Clémence Boué lit les
passages de la pièce de Claudel avec beaucoup de grâce. Jean-Pierre Hané et
Arnaud Denis sont de fins diseurs que l’on écoute avec intérêt et amusement
parfois.
intéressant en effet! Bonne journée!
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