samedi 13 juin 2015

Claudel Barrault correspondance - Pierre Tré-Hardy - théâtre du Poche Montparnasse


vendredi - samedi et dimanche

Claudel  - Barrault

Adaptation libre des correspondances de Paul Claudel et Jean-Louis Barrault 
par Pierre Tré-Hardy

Mise en espace Jean-Pierre Hané


« Le soulier de satin » de Claudel fut créé non sans mal, à la Comédie Française en 1943, époque noire pour la France et pour le monde, c’est aussi l’année de la disparition de Camille Claudel.


Le jeune Jean-Louis Barrault, sociétaire, metteur en scène avant-gardiste, réussit à convaincre l’administrateur de monter le chef d’œuvre de Claudel. Les obstacles ne le décourageront jamais.


Claudel partage l’enthousiasme et se reconnait dans la fougue de Barrault. Ils échangèrent une intense correspondance, passionnante par le sujet et par les échanges culturels de deux amoureux du théâtre, le poète sachant parfaitement ce qu’il voulait mais aussi très exigeant ce qui compliqua la tâche de Barrault, et pour cause, Claudel affirme que Madeleine Renaud est trop vieille pour le rôle…



En temps d’occupation, il faut aussi jongler avec les alertes et un dimanche « le soulier » a été contraint de s’arrêter plusieurs fois pendant la représentation ! La pièce dure cinq heures.

Cet échange de correspondance, vivante, souvent drôle, Barrault sachant tempérer et deviner les colères du poète ! Il y a par-dessus tout, un immense amour du théâtre et de la poésie, du métier et une grande amitié qui ne s’éteindra qu’à la mort de Claudel.


La mise en espace de Jean-Pierre Hané inventive, une jeune femme sera le « témoin » de l’époque vécue et des drames et des joies. Les anecdotes, les documents sonores par la radio, qui nous ramènent à la dure réalité de l’époque, entre deux échanges épistolaires. Clémence Boué lit les passages de la pièce de Claudel avec beaucoup de grâce. Jean-Pierre Hané et Arnaud Denis sont de fins diseurs que l’on écoute avec intérêt et amusement parfois.

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