« Où j’ai laissé mon âme », Grand prix Poncetton SGDL 2010 ; Prix France Télévisions 2010 ; Prix Initiales 2011 ; Prix Larbaud 2011.
Lecture au Lucernaire
Adaptation
et interprétation François Duval
Alger
1957. Le lieutenant Andréani retrouve son compagnon d’armes, le capitaine
Degorce, ils ont fait la guerre d’Indochine et maintenant l’Algérie.
Pour
avoir des informations sur les attentats, la torture devient le seul moyen,
mais si l’un le réprouve et perd son âme, l’autre est pleinement conscient de
ses actes, au nom de la loyauté, de la patrie. C’est d’ailleurs le reproche
qu’Andréani jette à la figure de Degorce.
Ce
texte s’écoute comme une tragédie, c’est un long monologue, qui nous prend aux
tripes et au cœur, comment juger les actes des uns et des autres ? Les
victimes deviennent des bourreaux, la sale guerre transforme des êtres humains
en tortionnaires, ils peuvent avoir la nausée mais ils appliquent le règlement.
Ils doivent sauver des vies et en sacrifier d’autres.
Le
texte limpide, intense de Jérôme Ferrari, est adapté pour le théâtre par
François Duval, comédien rare et d’une grande intensité, il vit et souffre le
récit d’Andréani quand il raconte la noce prise au piège, les putains
massacrées au bordel, le meurtre du jeune instituteur, certes un texte
difficile et prenant, mais une belle écriture et un style.
Cette
pièce sera je l’espère un grand moment de théâtre quand elle aura trouvé sa
scène parisienne.
Ne
pas manquer François Duval à Avignon pour « Vilar notes de service »
au théâtre du Roi René !
Challenge théâtre 2015
Challenge théâtre 2015
J'ai noté "Vilar notes de service" dans mon "pré-planning" !
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