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Jusqu'au 5 juillet
Un amour qui ne finit
pas (1963)
André Roussin
(1911-1987)
Mise
en scène Michel Fau
Avec
Michel Fau, Léa Drucker, Pascale Arbillot, Pierre Cassignard, Audrey Langle, et
la participation de Philippe Etesse.
L’histoire ?
Un homme souhaite vivre enfin un amour qui ne finirait jamais… il est marié, n’a
aucunement l’intention de tromper sa femme, il l’a déjà fait maintes fois et
toujours déçu par ses maîtresses devenues trop envahissantes. Non lui est un
doux rêveur, il propose à une jeune femme rencontrée lors d’une cure thermale,
de lui écrire des lettres d’amour, un amour « courtois » en sorte, il
ne lui demande rien en échange que de lire ses lettres, ne pas y répondre.
Elle
est flattée, amusée, après tout elle ne risque rien, et honnête elle fait lire
les lettres à son mari. Celui-ci finit par en être agacé, jaloux et file chez
son « rival ». Il ne trouvera que l’épouse de celui-ci qui tentera de
le rassurer, elle connait « son Jean » ! Mais c’est aussi une
maîtresse femme, sanglée dans son tailleur et ses principes.
Qu’advient-il
par la suite ? Pas d’adultère mais une remise en question du mariage, d’une
trop grande tranquillité d’esprit quand on est marié, des questions qu’on ne se
pose plus ou qu’on n’ose plus poser… et en fait une fable bien cruelle quand on
y réfléchit. Il n’y a qu’à voir l’affiche de la pièce qui est très
représentative.
Un
décor yin et yang, noir et blanc, négatif positif, années 60, la scène est
partagée en deux, les deux appartements des deux couples, l’un moderne, l’autre
plus conventionnel, on se croirait devant notre bonne vielle télé noir et blanc !
Un
texte ciselé, pas une once de vulgarité, rien de grossier et l’on rit du début
à la fin ! Une mise en scène soignée et d’excellents comédiens qui servent
le théâtre de Roussin avec bonheur. Un succès amplement mérité.
André Roussin, académicien en 1973, a écrit de nombreuses pièces et a su aborder des sujets alors tabous (homosexualité, avortement).
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