Une journée particulière
Le 22 juin 1777
Avec
Bruno Raffaelli, Julie Sicard, Nicolas Lormeau, Pierre Hancisse, Sébastien
Pouderoux, Claire de La Rüe du Can et Agathe Sanjuan.
Que
se passait-il en France et dans le monde il y a 239 ans ?
C’est
le règne de Louis XVI, le voyage à Versailles de sa majesté l’empereur d’Autriche
Joseph II, frère de la reine Marie-Antoinette.
Entre
deux guerres avec l’Angleterre, la France fera un traité d’alliance avec les
Etats-Unis.
Au
théâtre, Beaumarchais en 1775 crée le « Barbier de Séville » qui est
un grand succès. En 1777, le même Beaumarchais (vendeur d’armes à ses heures…)
proposera la fondation de la première société des auteurs dramatiques. L’anecdote
veut qu’il aurait été touché par la détresse de la veuve d’un auteur, qui était
dans la plus grande misère.
Pendant
ce temps, la Comédie-Française est installée aux Tuileries, un provisoire qui
dure depuis sept ans.
Lekain (1728-1778),
son comédien attitré règne sur toute la troupe. Nous assistons aux répétitions,
de deux pièces jouées ce soir-là, « Le siège de Calais » tragédie
patriotique de Buirette de Belloy (1727-1775)
et « l’Anglais à Bordeaux »
de Charles Favart (1710-1792) plus connu pour ses opéras-comiques, il écrivit
aussi des pièces pour le théâtre.
Sur
scène, deux comédiens lisent donc chacun de leur côté, l’un la chronique
nationale, l’autre la chronique théâtrale.
Entrent
en scène les comédiens pour la répétition, on sent bien une certaine tension,
Lekain accueille une nouvelle pensionnaire, qui sera surtout la doublure de
Madame Vestris, la "vedette" de la Maison, cette dernière d’ailleurs le fait bien
remarquer !
Deux
autres comédiens, l’un jeune premier et l’autre les rôles tragiques, successeur
de Lekain.
Les
textes seraient pratiquement injouables de nos jours ! mais les comédiens
français se sont amusé à interpréter les rôles de leurs ainés ! Nicolas
Lormeau avec un accent british à couper au couteau qui a provoqué le fou-rire
de ses camarades. Cependant quelques réticences quant aux dames qui avaient une
voix assez faible.
J’étais
impatiente de découvrir ces « journées », mais, pourquoi ne pas avoir
joué le jeu jusqu’au bout ? Pas de costumes d’époque, la Comédie Française
ne doit pas en manquer pourtant, c’est bien dommage car il n’y a pas eu de « dépaysement »
et quant à savoir comment on recevait le public, on n’en sait rien. Je suis
restée sur ma faim.
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