samedi 7 novembre 2015

La fin de l'homme rouge - Alexievitch - théâtre de l'Atalante


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La fin de l’homme rouge
Svetlana Alexievitch

Comme dans les tragédies antiques, il y a le chœur, et chacun à tour de rôle interprètera le même personnage. La mère effondrée, par le suicide de son fils, il aimait la poésie, mais en Russie, on préfère une fin à la Pouchkine plutôt que l’amour et la gaîté. Les amis d’Igor, rêvent de démocratie et de liberté.

Les gestes bien calculés, les attitudes chorégraphiées pour souligner une émotion, une pensée, une révolte. Ils défilent au pas cadencé, marche militaire comme sur la Place Rouge.

Des chants s’élèvent, on découvre de fort belles voix. C’est l’âme slave, un pays qui ne sort pas de sa léthargie, qui ne sait pas vraiment ce qu’est la liberté, ou la démocratie. Pendant des années, il y a eu la pensée commune, le « prêt à penser », pas besoin de réfléchir.

La jeunesse d’aujourd’hui est friande de voitures, d’argent facile, et se retrouve confronté à une autre dictature, à une mafia. Leurs parents ou grands-parents n’ont pas eu la même vie, ils ont travaillé dur et la liberté d’expression n’était qu’une utopie.

Prix Nobel 2015 de littérature, Svetlana Alexievitch n’aura pas les honneurs de son pays. Il faut souligner qu’elle est aussi la première femme à être distinguée par l’Académie dans ce domaine !


Un spectacle intelligent mis en scène par Stéphanie Loïk dont j’avais apprécié  « Les ponts ».


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