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La fin de l’homme
rouge
Svetlana
Alexievitch
Comme
dans les tragédies antiques, il y a le chœur, et chacun à tour de rôle
interprètera le même personnage. La mère effondrée, par le suicide de son fils,
il aimait la poésie, mais en Russie, on préfère une fin à la Pouchkine plutôt
que l’amour et la gaîté. Les amis d’Igor, rêvent de démocratie et de liberté.
Les
gestes bien calculés, les attitudes chorégraphiées pour souligner une émotion,
une pensée, une révolte. Ils défilent au pas cadencé, marche militaire comme
sur la Place Rouge.
Des
chants s’élèvent, on découvre de fort belles voix. C’est l’âme slave, un pays
qui ne sort pas de sa léthargie, qui ne sait pas vraiment ce qu’est la liberté,
ou la démocratie. Pendant des années, il y a eu la pensée commune, le
« prêt à penser », pas besoin de réfléchir.
La
jeunesse d’aujourd’hui est friande de voitures, d’argent facile, et se retrouve
confronté à une autre dictature, à une mafia. Leurs parents ou grands-parents
n’ont pas eu la même vie, ils ont travaillé dur et la liberté d’expression
n’était qu’une utopie.
Prix
Nobel 2015 de littérature, Svetlana Alexievitch n’aura pas les honneurs de son
pays. Il faut souligner qu’elle est aussi la première femme à être distinguée par
l’Académie dans ce domaine !
Un
spectacle intelligent mis en scène par Stéphanie Loïk dont j’avais apprécié « Les ponts ».
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