Coupes
sombres
De
Guy Zilberstein
mise en scène Anne Kessler
Serge
Bagdassarian, Anne Kessler, Stéphane Varupenne
Prologue :
projection d’un court métrage. A la terrasse d’un café, quelques comédiens du
Français discutent de la nouvelle pièce qu’ils sont en train de répéter. Mais,
tout le monde a le moral en berne, la pièce est incompréhensible et vraiment
c’est le burn-out ! Clap de fin ;
Puis,
l’auteur et la metteure en scène montent sur le plateau, Anne semble fatiguée
et surtout bien embarrassée, elle doit demander des coupes dans le texte, les
comédiens ne s’en sortent pas de ce texte sibyllin et de l’histoire à dormir
debout…
L’auteur
est effondré lorsqu’elle lui présente comme seul décor, quelques bancs sur la
scène. Où se trouve le bloc opératoire ? Elle répond que les scènes et les
lieux seront imaginés par les lumières… mais le principal pour Anne c’est de
lui faire couper dans le texte, difficile de demander une chose pareille à
l’auteur, qui a mis 5 ans à pondre cette pièce et qui ne souffre pas qu’on
puisse trancher dans son œuvre. Elle lui explique pourtant que la pièce jouée
durera quand même 5 heures et qu’il n’est pas évident de demander des rallonges
à la RATP !
Trancher,
couper, abattre, voilà qui devrait plaire à ce jeune bucheron qui se précipite
sur la scène, la hache à la main, nous contant comment doit se dérouler une
coupe, et aussi nous interprétant « Contre les bûcherons de Gastine »
de Ronsard !
Enfin,
c’est une bonne pièce, drôle, avec des répliques percutantes, un bon sujet, en
effet, oses-t-on couper Molière ou Racine, alors qu’on ergote avec un auteur
bien vivant ?
Je
me souviens pourtant d’un « Don Juan » de Molière mis en scène de
Chéreau, il avait carrément coupé la scène de M. Dimanche trouvant que c’était
un personnage inutile…
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