Yvonne, princesse de
Bourgogne
Witold
Gombrowicz
Mise
en scène Jacques Vincey
Avec
Hélène Alexandridis La Reine Marguerite, Miglé Berekaité* Dame 1, Clément
Bertonneau* Cyrille, Alain Fromager Le Roi Ignace, Thomas Gonzalez Le prince
Philippe, Delphine Meilland* Dame 2, Blaise Pettebone* Innocent, Nelly
Pulicani* Isabelle, Marie Rémond Yvonne, Brice Trinel Valentin et Jacques
Verzier Le Chambellan
Les
acteurs sont déjà sur scène, lorsque le public pénètre dans la salle. Le décor,
un beau salon, dans les blancs cassés, d’ailleurs les comédiens sont en train
de disputer qui une partie de ping-pong, qui les abdos, qui un tango, qui un cardio-training,
enfin le sport est roi ! Il y a un côté voyeur, une « peopolisation »,
nous vivons dans un monde où tout est filmé avec l’accord des « victimes »
et tout le monde trouve ça normal.
photo Pierre Grosbois |
Après
tout, la Cour est en représentation n’est-ce pas ? ils interpellent le
public pour le faire réagir ou applaudir, puis quand le prince héritier se
retrouve seul avec son ami, ils s’amusent à « draguer » dans la
salle, puis leur victime trouvée, la ramène sur scène, c’est vrai qu’elle est
fadasse, pas glamour pour un sou, on ne sait pas si elle est sotte ou
serait-elle autiste ? Rôle difficile pour Marie Remond, qui se tire avec
beaucoup de justesse de ce personnage ingrat.
Beaucoup
de cris, de hurlements, de gesticulations dans cette mise en scène, de
l’hystérie à revendre, c’est le but du jeu après tout, ils deviennent
complétement fous ! Il y a des scènes délirantes de la reine Marguerite se
croyant seule (drôlissime Hélène Alexandridis), le roi Ignace n’est pas en
reste dans la dinguerie !
photo Pierre Grosbois |
Que
dire ? C’est une contre-fable, pas de jolie bergère épousant un prince,
mais une nunuche qui sera le jouet d’un prince pas charmant du tout !
De
là à en faire une satire sociale, je ne vois pas vraiment le sens qu’a voulu
donner Witold Gombrowicz, le public a fait une ovation méritée à la troupe, il
a bien ri mais peut-être pas pour les raisons invoquées ci-dessus.
Cette
pièce a été créée à l’Odéon en 1982 par la Comédie-Française, Nathalie Bécue
tenait le rôle titre.
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