Texte
et mise en scène Christine Pouquet
Samantha
Lavital et Philippe Gouin (en alternance avec Remi Cotta)
Un
décor composé de valises empilées (voyages, fuites), et d’une valise ouverte on
entend le bruit de la machine à écrire, deux mains pianotent dans l’air. Une
jeune fille, des gardénias dans les cheveux, raconte sa vie, pas toute sa vie,
quelques fragments, elle préfère avec son compère nous raconter les beaux
moments, enfin les rares instants de bonheur. Elle chante le jazz, elle compose
aussi, de son enfance sordide, elle en nourrira son chant, son interprétation.
Billie
Holiday de son vrai nom Elenora Fagan, a choisi comme pseudo le nom de son
père, qu’elle idéalise, mais qui a fui ses responsabilités.
Samantha
Lavital, est une « dame aux gardénias » pleine de charme, elle a une
très jolie voix, et interprète « strange fruit » avec beaucoup
d’émotion, le premier chant de révolte qui ose parler du racisme.
Pour
ne pas sombrer dans le pathos, Philippe Gouin est son « clown blanc », un lutin qui endosse les différents costumes
des hommes qui ont compté pour elle. Il a du dynamisme à revendre ! Le
casting du producteur est drôle et très révélateur quant aux rôles que l’on
donnait aux afro-américains, pas question qu’ils aient le premier rôle, la
soubrette ou le majordome suffisait !
Christine
Pouquet a réalisé une mise en scène vivante sur cette grande dame du jazz, qui
n’a jamais pu surmonter ses blessures, a fait de mauvaises rencontres, et s’en
est allée en juillet 1959 à l’âge de 44 ans.
On
ne peut aussi s’empêcher de penser à la fin tragique d’une autre grande dame du
chant Whitney Houston.
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