Texte de Georges-Marie Jolidon
Mise
en scène Xavier Lemaire
Bérengère Dautun, Sylvia Bruyant,
Christophe Calmel, Marion Champenois, Eva Dumont, Franck Jouglas, Céline Mauge,
Didier Niverd, Manuel Olinger, Thibault Pinson, Vincent Viotti, Philipp
Weissert
Sur
un tableau noir une citation de Charles Péguy, notre grand écrivain tombé au
champ d’honneur en 1914.
Ça
commence par une belle photo de famille, ce jour-là, c’est un 11 novembre comme
les autres, mais c’est surtout l’anniversaire de la matriarche, une femme de
tête, dure, en deuil de son mari et de son Alsace natale. Elle fait tourner la maisonnée,
n’a jamais un mot aimable pour sa bru qui n’a réussi qu’à lui donner une
petite-fille. Hector son fils unique est au front, le bonheur est là lors d’une
permission, quant à sa fille Augusta elle s’est engagée comme infirmière au
grand dam de sa mère !
C’est
la vie de tous les jours pendant la guerre avec ses espoirs, ses tourments, la
prise de conscience de l’émancipation féminine, il fallait bien remplacer les
hommes partis au combat. Ceux qui auront la chance de revenir, reprendront
leurs places et les femmes retourneront à leurs occupations. Les hommes seront
vivants bien sûr mais dans leur esprit, ils n’oublieront jamais…
La
mise en scène est vivante, vibrante, humaine, une belle direction d’acteurs, on
ne peut qu’être sensible à cette grande fresque, en effet qui de nous n’a pas eu
un grand-père parti au front ou prisonnier, de vieilles photos qui nous
reviennent en mémoire, avec auprès de leur femme, leur mari en uniforme.
Hommage
à mes deux grands-pères, Alphonse et Augustin et à leurs femmes Lucie et
Andréa.
« Quelle
connerie la guerre » Jacques Prévert (Barbara)
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