jeudi 24 septembre 2020

Crises de nerfs - théâtre Montansier et théâtre de l'Atelier Paris




Crises de nerfs - trois farces d’Anton Tchekhov


Mise en scène : Peter Stein

Avec Jacques Weber, Manon Combes et Loïc Mobihan



Une belle soirée de réouverture au théâtre Montansier de Versailles, en fanfare et avec trois courtes pièces de Tchekhov (avant son départ pour le théâtre de l’Atelier à Paris.)


La moins connue pour moi “Le chant du cygne”, qui voyons-nous sur scène, titubant, Svetlovidov, un vieux comédien, s’était endormi dans sa loge, après la représentation de “La belle Hélène”, il interprétait le rôle de Calchas, la couronne de travers, la démarche aussi, le voilà enfermé dans le théâtre, ils sont tous partis…. il entend du bruit, prend peur mais ce n’est que l’ancien souffleur Ivanytch, il n’a plus de logement et doit se résoudre à occuper le théâtre. Les voici tous deux à se remémorer les heures glorieuses de Svetlovidov dans les plus grands rôles.



“Les méfaits du tabac”, un conférencier digne commente les méfaits qu’apporte le tabac, mais son discours varie un peu… il n’a qu’une obsession, c’est de voir sa femme entrer dans la salle et le sermonner. Elle tient le pensionnat de jeunes filles, dans lequel il est économe, ce sont surtout les méfaits de la vie de couple et de famille dont parlera Nioukhine. Il va donc se confier à nous, tout en surveillant la porte...


Quant à l'hilarante “demande en mariage”, Lomov se décide enfin à demander la main de Natalia, fille de son voisin Tchouboukov, ce dernier est ravi, il laisse les deux jeunes gens ensemble, Lomov hypocondriaque, Natalia en transes, et les voici tous deux à se disputer un morceau de terrain, dont ils ne savent plus ni l’un ni l’autre à qui il appartenait jadis ! Le père de Natalia prend fait et cause pour sa fille, il renvoie Lomov et déclare à sa fille que ce dernier en fait, était venu la demander en mariage !


Jacques Weber démontre avec ses trois farces son talent comique. Loïc Morbihan est extraordinaire dans le rôle du souffleur et du promis, il a su composer ses personnages. Manon Combes dont le talent n’est plus à démontrer est une Natalia montée sur pile !


Enfin la mise en scène de Peter Stein est créative, la direction d’acteurs étonnante !

Un bon moment de théâtre.


Anne Delaleu

24 septembre 2020

Théâtre Montansier

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