jeudi 3 septembre 2020

Madame Pylinska et le secret de Chopin - théâtre Rive Gauche





site du théâtre ICI
durée 1h50



Madame Pylinska et le secret de Chopin
Eric-Emmanuel Schmitt


mise en scène Pascal Faber

avec Eric-Emmanuel Schmitt et au piano Nicolas Stavy


Ah les leçons de piano ! c’est tout un poème, une discipline dont se passerait bien les enfants, mais que de bonheur plus tard dont on ne soupçonne pas la portée sur l’instant.

Voilà donc l’histoire peu commune du petit Eric-Emmanuel, qui, après avoir eu les tympans massacrés par les leçons de piano de sa soeur Florence, sur le vieux Schiedmayer de la famille, eut la révélation de la musique grâce à sa tante préférée au joli nom, qui lui allait à ravir, Aimée. Tante Aimée joue sur le vieux piano et en tire des sons mélodieux, apprivoise le clavier, c’était “Chopin évidemment” !

C’est décidé, il reprendra des leçons, avec une professeure de Lyon, mais il ne retrouve pas la magie qu’il avait éprouvée avec Aimée. A vingt ans, il se rend à Paris pour continuer ses études littéraires. La capitale est tentatrice, il sort, mène une vie de patachon, mais Chopin lui manque ! Sa vie sera transformée par une extravagante professeure de piano, polonaise comme Chopin, c’est de bonne augure ! Madame Pylinska est haute en couleurs, possède trois chats aux noms évocateurs, Horovitz, Alfred Cortot (le plus musicien des trois), et Rubinstein.

Elle ne ménage pas son élève, lui fait faire de curieux exercices, alors qu’il ne rêve que de jouer au piano, de mieux jouer Chopin ! Elle lui en fera voir de toutes les couleurs, mais petit à petit, le jeune homme comprendra le sens de la vie, de la beauté, percera-t-il le secret de Chopin ?

Eric-Emmanuel Schmitt déploie tout son talent de comédien, il est Madame Pylinska jusqu’au bout du fume-cigarette, sa parodie de la tirade du nez est hilarante, il a su rendre attachante cette amoureuse de Chopin.

Nicolas Stavy est plus un partenaire qu’un accompagnateur, il a de faux airs de Rubinstein jeune homme ! C’est un virtuose et les pages musicales sont un délice à entendre, on pourrait penser que, comme le chat de Madame Pylinska, réincarné en araignée mélomane, Arthur Rubinstein s’est glissé dans le corps de Nicolas !

Une belle comédie, on rit beaucoup, on est ému, on sourit, la musique et le texte, le jeu musical et théâtral, tout concorde à un très beau moment, n’oublions pas Pascal Faber, qui a su donner vie et couleurs à Madame Pylinska.

remis à jour le 4 septembre 2020
Anne Delaleu
1er septembre 2019
théâtre Rive-Gauche

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