durée 1h15
du mardi au samedi 21h
Site du Théâtre ICI
Création collective
librement inspirée de « La garçonne et l’assassin » de Fabrice
Virgili et Danièle Voldman (Payot)
Texte et mise en
scène Julie Dessaivre
Avec Éloïse
Bloch (Lucie) Édouard Demanche (Paul/Suzanne) Constance Gueugnier (Mme Massin)
Zacharie Harmi (Les hommes de loi et Paco) Léa Rivière (Louise) et en
alternance Anaïs Casteran (Louise) Matthieu Fayette (Paul/Suzanne) Julie
Dessaivre (Madame Massin)
C’est une histoire vraie qui a défrayé la chronique
des années folles. 1928, Louise Grappe humiliée et frappée bien trop souvent
par son mari, prend une arme et le tue.
Mais il faut remonter un peu plus loin dans l’histoire,
en 1912 Louise et Paul se marient, ils sont heureux jusqu’au jour où Paul est
mobilisé, nous sommes en 1914. Paul n’en
peut plus, il déserte et rejoint sa femme à Paris. Elle et son amie Lucie,
journaliste, ont l’idée de travestir Paul en femme. La police recherche un
déserteur, un homme, mais pas une femme !
Et voilà que Paul devient Suzanne, Lucie lui
enseigne la féminité, la façon de marcher, de se mouvoir, de répondre, tout un
art ! Mais ce changement va bouleverser Paul, il est « transformé »,
sa vie privée devient débridée, prostitution, échangisme, virées au bois de
Boulogne, « Suzy » devient la coqueluche des soirées parisiennes. Mais
il continue à boire, beaucoup trop, et frappe Louise.
En 1925, loi d’amnistie, Paul se présente sans état
d’âme au Commissariat pour récupérer ses papiers, son identité… trois ans plus
tard, Paul sera tué par Louise qui voulait protéger aussi son enfant.
Cette histoire douloureuse, est habilement mise en
scène, deux personnages nous racontent l’histoire telle qu’elles l’ont vue et
vécue, tel un chœur antique, il y a Lucie, la bonne amie journaliste et la
concierge Mme Massin. Chacune sa version des faits.
Des chansons de l’époque éclairent les situations,
les changements de décors, de scène. Oui Mistinguett chantait « Mon homme »
dont les paroles sont très explicites, oui, il y a des femmes qui aimaient et
pardonnaient les coups, jusqu’au jour où…
Une drôle d’histoire qui dénonce la violence sous
toutes ses formes, violence de la guerre, violence domestique. Les comédiens
sont tous très investis et excellents dans leurs personnages.
Anne Delaleu
20 avril 2018
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