mardi 10 avril 2018

Le Cid - P. Corneille - théâtre des Quartiers d'Ivry



mardi, mercredi, vendredi 20h - jeudi 19h
samedi 18h, dimanche 16h
durée 2h15
Site du théâtre ICI

Le Cid

Pierre Corneille

Mise en scène Yves Beaunesne

Eric Challier, Thomas Condemine, Jean-Claude Drouot, Eva Hernandez, Antoine Laudet, Fabienne Lucchetti, Maximin Marchand, Julien Roy, Marine Sylf, Zoé Schellenberg

Chimène et Rodrigue s’aiment et leur union est bénie par leurs pères. Hélas le Comte de Gormas, père de Chimène, convoitait la place de précepteur du prince, Don Diègue père du jeune homme, est préféré par le roi. Don Diègue rappelle au Comte que leurs enfants vont s’unir, que l’amour surpassera le dépit, mais rien n’y fait, la jalousie est trop forte.

Gifle, vieillesse ennemie, Rodrigue vengera l’honneur bafoué de la famille dans le sang du père de son aimée.

L’infante de Castille, semble bien exaltée, n’agit pas comme le devrait une femme de son rang, elle est amoureuse de Rodrigue et sait bien que cet amour ne sera pas béni. Elle est agitée, se pare de voiles, danse, chante (Superbe Marine Sylf elle chante divinement !).

J’ai aimé l’idée de voir un Rodrigue, non pas conquérant, mais dévasté par son duel, et revenant de guerre, meurtri et couvert de sang. Thomas Condemine, n’est pas un héros, mais un jeune homme qui ne craint pas d’ailleurs d’affronter son roi, infirme, Julien Roy fait une étonnante composition !

La mise en scène, la création musicale, le décor et les somptueux costumes, nous entraînent dans un livre d’images, les comédiens donnent vie et chair au texte, Jean-Claude Drouot est un Don Diègue meurtri mais revanchard, regrettant aussi d’avoir poussé son fils à la vengeance. Le thème est toujours d’une cruelle actualité, l’honneur, donner sa vie pour la patrie, pour une personne.

Eric Challier est un Don Gomès, plein de suffisance et de morgue, Zoé Schellenberg est Chimène, toute en contradiction, Antoine Laudet apporte la fraîcheur de son jeu, Maximin Marchand est un merveilleux contre-ténor, Eva Hernandez et Fabienne Lucchetti ne sont pas en reste et défendent avec brio leurs maîtresses.

C’est un long poème auquel nous convie Yves Beaunesne, avec chants qui ponctuent le récit et les changements de scène.


A voir et admirer à Ivry et en tournée !

Anne Delaleu
10 avril 2018

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