mardi, mercredi, vendredi 20h - jeudi 19h
samedi 18h, dimanche 16h
durée 2h15
Site du théâtre ICI
Le Cid
Pierre Corneille
Mise en scène Yves Beaunesne
Eric Challier, Thomas
Condemine, Jean-Claude Drouot, Eva Hernandez, Antoine Laudet, Fabienne
Lucchetti, Maximin Marchand, Julien Roy, Marine Sylf, Zoé Schellenberg
Chimène et Rodrigue s’aiment et leur union est bénie par
leurs pères. Hélas le Comte de Gormas, père de Chimène, convoitait la place de
précepteur du prince, Don Diègue père du jeune homme, est préféré par le roi. Don Diègue rappelle au
Comte que leurs enfants vont s’unir, que l’amour surpassera le dépit, mais rien
n’y fait, la jalousie est trop forte.
Gifle, vieillesse ennemie, Rodrigue vengera l’honneur bafoué de
la famille dans le sang du père de son aimée.
L’infante de Castille, semble bien exaltée, n’agit pas comme le
devrait une femme de son rang, elle est amoureuse de Rodrigue et sait bien que
cet amour ne sera pas béni. Elle est agitée, se pare de voiles, danse, chante (Superbe
Marine Sylf elle chante divinement !).
J’ai aimé l’idée de voir un Rodrigue, non pas conquérant, mais dévasté
par son duel, et revenant de guerre, meurtri et couvert de sang. Thomas
Condemine, n’est pas un héros, mais un jeune homme qui ne craint pas d’ailleurs
d’affronter son roi, infirme, Julien Roy fait une étonnante composition !
La mise en scène, la création musicale, le décor et les somptueux
costumes, nous entraînent dans un livre d’images, les comédiens donnent vie et
chair au texte, Jean-Claude Drouot est un Don Diègue meurtri mais revanchard,
regrettant aussi d’avoir poussé son fils à la vengeance. Le thème est toujours d’une cruelle actualité, l’honneur, donner sa vie pour la patrie, pour une personne.
Eric Challier est un Don Gomès, plein de suffisance et de morgue, Zoé
Schellenberg est Chimène, toute en contradiction, Antoine Laudet apporte la fraîcheur
de son jeu, Maximin Marchand est un merveilleux contre-ténor, Eva Hernandez et
Fabienne Lucchetti ne sont pas en reste et défendent avec brio leurs maîtresses.
C’est un long poème auquel nous convie Yves Beaunesne, avec chants qui
ponctuent le récit et les changements de scène.
A voir et admirer à Ivry et en tournée !
Anne Delaleu
10 avril 2018
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