jeudi 12 mars 2015

Le banquet d'Auteuil - Besset - théâtre 14


site du théâtre 14

Le banquet d’Auteuil
Jean-Marie Besset

Mise en scène Régis de Martrin-Donos

Avec  Antoine Baillet-Devallez, Félix Beaupérin, Grégory Cartelier, Roman Girelli, Hervé Lassïnce, Alain Marcel, Jean-Baptiste Marcenac, Quentin Moriot, Frédéric Quiring, Dominique Ratonnat

Le sujet : Lassé des infidélités de sa femme, Molière s'installe dans une maison à Auteuil. Là, vit à demeure son jeune protégé, l'acteur prodige Michel Baron, ainsi que l'ami de toujours, l'écrivain Chapelle. Chapelle, aimable fêtard, invite une turbulente troupe à dîner, les musiciens Lully, Dassoucy et Pierrotin, les hommes de cour Jonsac et Nantouillet, bientôt rejoints par leur ami disparu, Cyrano de Bergerac, fantôme facétieux. Ces libertins vont moquer (ou envier) la passion jalouse de l'auteur du Misanthrope pour Michel Baron. L'art et l'amitié peuvent-ils nous sauver de l'absurdité de la vie ?

« Que diable allais-je faire dans cette galère » ? C’est la question que je me suis posée en sortant du théâtre, Jean-Marie Besset veut nous prouver que Molière était homosexuel et entretenait des relations avec le jeune Baron, comédien de sa troupe, qu’Armande Béjart trouvait aussi à son goût…

Molière héberge à Auteuil, son ami Chapelle, celui-ci invite un soir sa « bande de libertins » et nous avons droit à l’apparition de Cyrano mort depuis quinze ans ! Il est toujours aussi amateur de chair fraiche et masculine et propose un étrange marché aux invités.

Il y a beaucoup d’exhibitionnisme dans cette pièce, Baron entièrement nu, juché sur la table et citant un poème de Cyrano, avec deux compères nus également parodiant les personnages du texte.

Molière avait laissé ses amis à leur soirée orgiaque et s’en était allé coucher, il ne reviendra qu'au petit matin alerté par Baron et pour dissuader les ivrognes de se noyer dans la Seine.

Après leur départ, nous avons droit à une « relecture » par Molière, Chapelle et Baron, des « fourberies de Scapin » comédie qui serait à double sens au point de vue sexuel bien sûr…

Bref, tout cela pour rien en fait, la pièce est ennuyeuse, racoleuse et dure deux heures quand même.

Homo or not homo, quelle importance littéraire cela peut-il apporter ?

Challenge théâtre 2015

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