de Annie
Vergne et Clarissa Palmer
Avec Ghislain
Geiger – Juliette Stevez – Annie Vergne
Sébastien
n’est guère enthousiaste à l’idée de faire une thèse sur « Olympe de
Gouges », c’est un peu à cause de son amie Marie qu’il se penche sur le
féminisme à travers les siècles, Marie est très engagée et bouscule un peu le
jeune homme. Et voilà que lui apparaît Olympe de Gouges en personne ! Dans
son imaginaire elle pourrait ressembler à sa mère trop tôt disparue. Profitant
de l’aubaine il l’interviewe. Elle est toujours aussi curieuse et ravie de
trouver un interlocuteur qui pourrait ressembler à son fils, son unique amour,
celui qui l’a trahie par peur des représailles.
Puis
dans un même espace-temps, nous sommes dans le bureau d’Olympe de Gouges, qui
écrit sans relâche, pour combattre l’injustice, pour « Les droits de l’homme et
du citoyen » qui deviennent avec Olympe « les droits de la femme et de la
citoyenne ». Sébastien va débattre avec « son Olympe » de tous les
sujets qui fâchent… Elle lui parle de ses engagements, il lui répond qu’en
effet, beaucoup d’avancées ont été faites pour le divorce, les mères, la parité,
mais il y a encore du travail et c’est bien long !
Anti-esclavagiste,
elle écrivit une pièce pour la Comédie-Française, « Zemore et Mirza ou
l’heureux naufrage », malheureusement ce fut sans compter sur les colons qui
firent interdire la pièce, mieux, les comédiens la jouèrent si mal qu’elle fut
retirée de l’affiche et tombée dans leur escarcelle !
Elle
se donnait sans compter Olympe, peut-être trop en avance sur son temps, la
Révolution qu’elle aimait tant, devenait un régime totalitaire, plein de fureur
et de sang, trop de sang… Elle agace cette Olympe, qu’elle reste donc à son
statut de femme, mère, s’occupant du foyer. Mais non, on lui claque une porte
elle entre par la fenêtre ! Cela la conduira à l’échafaud après un procès indigne.
Une
intéressante pièce sur une femme trop méconnue, ne la cherchez pas dans le
dictionnaire… à ne pas comparer avec une autre féministe Théroigne de
Méricourt, elle, plus violente et vindicative, mais qui sombrera dans la folie.
La
mise en scène est créative et astucieuse, les interprètes sont investis dans
leurs personnages avec humour, tendresse, avec une mention particulière à
Juliette Stevez émouvante.
À l’heure où
une consultation se fait sur le thème « quelle femme doit entrer au
Panthéon » on pourrait suggérer Olympe ?
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