Un comte, prodigue de son argent, un marquis sans fortune
mais pas sans morgue, leur point commun, ils ont épris de la charmante
Mirandolina, la Locandiera.
Seul, le chevalier de Ripafratta, est totalement
insensible, c’est un grand mysogine, un caractère d’ours, il méprise les deux
aristocrates pour leur faiblesse. Cependant le chevalier est intègre, il
refusera un beau parti, toujours au nom de sa mysoginie et de sa liberté, alors
qu’il pourrait s’unir à une jeune femme pour accroître sa fortune.
Mirandolina, elle, sera obligée de s’unir à Fabrizio son
valet, qu’elle respecte, mais a-t-elle vraiment de l’amour pour lui, elle a
promis à son père de l’épouser. La condition féminine à l’époque était liée à
la protection du père ou du mari.
Dans son petit jeu de provocations, de charme, n’est-elle
pas éprise d’un homme qui n’est pas de sa condition, mais qui pourrait fort
bien être son alter ego.
Deux actrices s’arrêtent à l’auberge, elles sont rompues
à l’art de la comédie et se font passer pour deux nobles dames délaissées par
leurs maris ! Mirandolina voit clair dans leur jeu et leur propose de
continuer la comédie, au moins elles divertiront le comte et le marquis, et
l’espiègle aubergiste aura tout son temps pour faire tomber le chevalier dans
ses filets.
Le serviteur du chevalier, petit lutin amoureux de la
patronne, resterait bien à l’auberge, mais voilà il doit servir son maître
avant tout !
Cette comédie brillante, douce-amère, est brillamment
enlevée par Dominique Blanc, mutine, drôle, émouvante, André Marcon est bourru
à souhait, sa fierté tombée il sera tout aussi touchant. Une belle distribution
menée avec brio par Marc Paquien.
Dominique Blanc, André Marcon, Anne Caillère, François de
Brauer, Anne Durand, Gaël Kamilindi, Pierre-Henri Puente, Stanislas Stanic.
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