Un huissier frappe à la porte d’un appartement, une femme
lui ouvre, il vient faire l’inventaire de l’appartement avant saisie.
La femme a dû mal à contrôler sa mère, cette dernière,
cloitrée dans sa chambre sort et invective l’huissier, elle pense que c’est un
certain « Darnand » qui l’envoie la chercher. La seule compagnie qu’elles
ont ce sont les spectres de leur lourd passé, sous le régime de Vichy. Et là,
devant l’imperturbable huissier, elle raconte sa vie sous l’Occupation, les
tortures, l’humiliation. Lui continue son inventaire…
Le décor, une salle à manger avec une vieille télé, on
distingue la chambre de la mère, un intérieur et des objets vieillots,
poussiéreux qui ont une histoire. Puis on passe à une guinguette, des lampions,
et une marionnette Pétain pour valser. Certaines scènes m’ont gênée qui n’avaient
pas lieu d’être et qui étaient vulgaires.
Zabou Breitmann incarne tous les personnages, elle est
magistrale, elle fait partie de ces comédiennes rares, qui nous font croire à
ce qu’elles racontent, elle passe de l’émotion à la peur, à l’angoisse, mais aussi
à l’humour, avec une aisance déconcertante !
Lydie Salvayre, fille de réfugiés espagnols, a exercé la
psychiatrie avant de devenir écrivain. Elle a publié de nombreux ouvrages, « La
compagnie des spectres » écrit en 1997 a été élu meilleur livre de l’année
par la revue « Lire » et la pièce est fréquemment jouée.
ET celle-ci que j'ai vue aussi! Un de mes spectacles préférés grâce à la comédienne et pour le sujet!
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