«
Vissi d’arte, vissi d’amore », Maria Callas a vécu d’art et d’amour
passionnément, l’art lyrique a perdu en 1977 une de ses plus grandes
interprètes.
Sur
le plateau, des micros pointés vers la diva. Elle entre, élégament vêtue de
satin noir, gants et bijoux, pas de laisser aller chez elle, et c’est ce qu’on
attend d’une star ! Elle est tour à tour charmeuse, espiègle, vindicative,
puis, le masque tombe, c’est une femme blessée devant nous, elle a perdu le
grand amour de sa vie, elle est terriblement seule, après avoir été adulée.
Noémie
Bianco (petite-fille du grand baryton René Bianco) aidé par la mise en scène
sobre et subtile de Jean Marc Avocat, joue avec intensité et humanité cette
femme tant décriée et tant adorée. Elle ne cherche pas à imiter Callas mais on
sent qu’elle aime Maria et elle la défend avec vérité.
Jean-Yves
Picq a écrit sa pièce à partir d'extraits choisis d’interview (presse, radio et
télé). Maria Callas a toujours appris des autres, sans jalousie, mais en
reconnaissant aussi leur talent ou leur défaut....
C’était
une professionnelle acharnée, pas capricieuse car elle défendait un compositeur
et son art. On pourrait dire que c’était avant tout une comédienne avant d’être
une chanteuse, elle donnait chair à ses personnages, elle jouait Violetta non
pas en pleine santé, mais bien la jeune femme phtisique, ce qu’on lui a
reproché !
A la
mort de Maria Callas une revue d’opéra avait repris les « stances à la Malibran
» de Musset :
«
Meurs donc ! ta mort est douce, et ta tâche est remplie.
Ce
que l'homme ici-bas appelle le génie,
C'est
le besoin d'aimer ; hors de là tout est vain.
Et,
puisque tôt ou tard l'amour humain s'oublie,
Il
est d'une grande âme et d'un heureux destin
D'expirer
comme toi pour un amour divin ! »
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