« Vissi
d’arte, vissi d’amore », Maria Callas a vécu d’art et d’amour
passionnément. Elle nous a quittés il y a 35 ans, l’art lyrique a perdu en 1977
une de ses plus grandes interprètes.
Sur le
plateau, des micros pointés vers la diva pour répondre aux interviews. Elle
entre, élégante vêtue de satin noir, gants et bijoux, pas de laisser aller chez
elle, et c’est ce qu’on attend d’une star ! Elle est tour à tour
charmeuse, espiègle, vindicative, puis, le masque tombe, c’est une femme
blessée devant nous, elle a perdu le grand amour de sa vie, elle est
terriblement seule, après avoir été adulée.
Noémie Bianco
(petite-fille du grand baryton René Bianco) aidé par la mise en scène sobre et subtile de Jean Marc Avocat, joue avec intensité et humanité cette femme
tant décriée et tant adorée. Elle ne cherche pas à imiter Callas mais on sent
qu’elle aime Maria et elle la défend avec vérité.
Jean-Yves
Picq a écrit sa pièce à partir d'extraits choisis d’interview (presse, radio et
télé). Maria Callas a toujours appris des autres, sans jalousie, mais en
reconnaissant aussi leur talent ou leur défaut....
C’était une professionnelle
acharnée, pas la capricieuse car elle défendait un compositeur et son art. On
pourrait dire que c’était avant tout une comédienne avant d’être une chanteuse,
elle donnait chair à ses personnages, elle jouait Violetta non pas en pleine
santé, mais bien la jeune femme phtisique, ce qu’on lui a reproché !
A la mort de
Maria Callas une revue d’opéra avait repris les « stances à la Malibran »
de Musset :
« Meurs donc ! ta
mort est douce, et ta tâche est remplie.
Ce que l'homme ici-bas
appelle le génie,
C'est le besoin d'aimer
; hors de là tout est vain.
Et, puisque tôt ou tard
l'amour humain s'oublie,
Il est d'une grande âme
et d'un heureux destin
D'expirer comme toi pour
un amour divin ! »
belle idée de spectacle!
RépondreSupprimerPas encore la rentrée théâtrale chez nous, il faut patienter encore!