Roméo et
Juliette
de William
Shakespeare
Adaptation et mise en scène
Ned Grujic
Direction musicale
Branislava Strizak
Scénographie Danièle
Rozier
Costumes Erig Le Goff
Lumière Antonio de
Carvalho
Chorégraphie Yohana
Neige
Combat Lionel
Fernandez
Avec Joseph-Emmanuel Biscardi , Carole Deffit, Dario
Ivkovic, Antoine Lelandais, Claire Mirande, Frantz Morel A L'Huissier, Magali
Serra, Emmanuel Suarez, Franck Vincent, Valérie Zaccomer
L'amour a-t-il le
pouvoir de surmonter les haines séculaires ? Roméo et Juliette est une œuvre de
choix pour qui veut trouver des réponses à cette question cruciale. A l'écoute
de ses racines slaves Ned Grujic transpose la pièce de Shakespeare dans les
Balkans. L'innocence de ces enfants sera broyée par cet ouragan de conflits
absurdes et vains où l'esprit rigoureux et très orthodoxe des Montaigu
s'opposera à l'exubérance tsigane des Capulet.
Sur scène, un bric à brac de meubles, pas vraiment d’habitation,
il est vrai que la transposition de la pièce se déroule pendant la guerre des
Balkans, des ruines d’immeubles projetées sur écran dans le fond. Toute l’action se passe en un seul lieu, un
seul décor modulable pour tout, même la chapelle de Frère Laurent se niche
dans un meuble cuisine en formica !
Et puis il y a la danse, très présente, un univers à la « Kusturika » !
c’est bien mené, bien dansé et chanté. Le choix du metteur en scène n’était pas
de montrer la rivalité entre deux familles riches, puisque que nous avons d’un
côté les Capulets plus ou moins nantis, avec une Juliette pieds nus même robe
du début à la fin, pas très fine ni éduquée. De l’autre, Roméo Montaigu, désoeuvré,
trainant avec ses copains aux blagues et propos plus que douteux. Rien d’éblouissant,
rien d’élégant, fans de Zeffirelli s’abstenir !
Les jeunes amants sont
fidèles à l’œuvre, ils s’aiment, se marient, meurent par la bêtise d’une haine
ancestrale.
Apparemment le pari est réussi,
puisque les jeunes spectateurs ont adhéré à cette mise en scène et se sont sans
doute reconnus sur la scène.
La nourrice haute en couleurs
et cigarette au bec domine la distribution,
Juliette joue avec sincérité et son Roméo également, pas facile de
transposer une pièce du 16ème siècle à notre époque avec la prose de
Shakespeare, ma foi ils ne s’en sortent pas mal.
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