Arnaud Denis - Jean-Pierre Leroux -Alexandra Lemasson -Vincent Grass -Eloïse Auria -Jonathan Bizet - Julie Boilot - Loïc Bon -Gil Geisweiller - Stéphane
Peyran -et la participation virtuelle de Michael Lonsdale dans le rôle de la
statue du Commandeur.
Teint
de porcelaine, lèvres rouge et sourire charmeur, voici Dom Juan. Il en impose
par sa prestance. Le pauvre Sganarelle doit composer pour sauver sa peau. Il
est violent ce mauvais maître, mais il assure sa pitance.
La
mise en scène d’Arnaud Denis est intéressante à plus d’un titre, elle est
intelligente très fouillée, un autre Dom Juan certes, mais une autre lecture.
Il
a choisi de restituer l’époque et les costumes, sa mise en scène et la direction
de comédiens est travaillée.
Ce
grand seigneur ne respecte rien, ni son père, ni les femmes, ni Dieu, personne.
Ses conquêtes sont faciles, Elvire enlevée aux portes d’un couvent, il défie
Dieu, les deux paysannes car il s’amuse de leur jalousie respective et joue de
leur sensualité, il est ambigu avec les
hommes.
On
retrouve toute l’essence de la pièce de Molière, ses combats, son audace,
Molière a présenté un homme séduisant au-dessus de tout soupçon « Grand
seigneur méchant homme ».
Ce
malheureux M. Dimanche qui vient réclamer son dû tombe dans le piège, assez
facilement d’ailleurs et repart sans un sou, et sans les faveurs des jolies
femmes qui entouraient le Maître des lieux.
Beaux
effets de lumières sur le décor tout en arcades et nous sommes dans la forêt,
dans la demeure de Don Juan, dans la chapelle.
Le
Commandeur est une « vision », un masque qui se meut pour entrainer
Dom Juan aux enfers.
rien que pour ce commandeur virtuel, pourquoi pas!
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