La claque
Fred Radix
Je ne pensais pas que le système de la claque était si ancien, Néron soudoyait déjà ses hommes pour se faire ovationner !
A l’opéra c’est aussi assez fréquent, à la Scala de Milan, un chef d’orchestre réputé, mettait déjà la main à la poche pour plus de tranquillité le jour de la première.
Mais nous voici en 1895 au théâtre, à Paris,
Dugommier le régisseur, court dans tous les sens, c’est bientôt la répétition d’une
tragédie grecque en cinq actes, trente changements de décors, quarante
musiciens, du grandiose !
Dugommier n’a pas réussi à joindre l’orchestre,
il fait donc appel à sa sœur Fauvette, accordéoniste, charmante, drôle, enfin
ce ne sera pas de tout repos pour elle non plus.
Voilà enfin Auguste Levasseur, chef de claque,
qui pense avoir affaire à des « claqueurs » professionnels, hélas,
Dugommier n’a pas eu le temps de réunir ce petit monde. Nous sommes donc contraints
à faire la claque, mais pas n’importe comment, et le sieur Levasseur nous « forme »
à ce périlleux exercice, dont dépend le succès de la pièce.
Les rieurs d’un côté, les pleureuses de l’autre, les chahuteurs, toute une pléiade à initier et ce n’est pas une mince affaire…
Nos trois compères vont donc accélérer la répétition, à eux trois, ils seront les personnages de tragédie, enfin, ça devient une bonne comédie, on rit beaucoup, on joue le jeu.
Ces trois-là n’ont pas besoin de claque, ils sont tellement formidables que l’on a plaisir à les applaudir debout ou assis !
Alice Noureux, Fred Radix et Guillaume Collignon
sont de parfaits comédiens, chanteurs, musiciens, tout est en place pour une
excellente soirée, drôlissime, à ne pas manquer !
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