Glenn, naissance d’un prodige
Ivan Calbérac
Scénographie : Juliette Azoppardi et Jean-Benoît Thibaud
Assistante à la mise en scène: Florence Mato
Glenn grandit à Toronto, sa mère est possessive, castratrice, son père ne dit rien, n’intervient pas sur l’éducation de leur fils unique. Flora Gould est une pianiste frustrée et malheureuse, elle veille sur son fils, trop, le fait travailler plus que de raison. Il n’a pas une enfance comme les autres.
Couvert de gros pull, écharpes, gants, il a toujours froid, hypocondriaque et sans doute autiste Asperger, il n’a pas d’amis, enfin si, Jessie sa cousine, qui lui voue une admiration et un amour sans bornes, c’est une charmante jeune fille, mais timide, tout le monde dans la famille sait qu’elle se fait battre par son père… mais personne n’intervient. Elle n’aura pas le courage de se révolter.
Glenn et ses exigences extravagantes, ses choix en musique, pas question de lui faire jouer Chopin ! et les concerts avec ce public pas toujours respectueux de l’artiste, toux, froissement de papier, etc. Glenn Gould décide, sans doute aussi est-il mal à l’aise en public, d’arrêter les concerts, et de ne faire que de l’enregistrement.
C’est l’histoire émouvante et souvent drôle de ce musicien hors pair, dont la vie privée était quasiment inexistante qui ne vivait que pour Bach.
Encore une belle réussite que cette pièce d’Ivan Calbérac, la mise en scène est soignée, les comédiens sont excellents, chacun dans leur registre, Thomas Gendronneau est bluffant dans le rôle de Gould.
Glenn Gould, une légende, j’ai deux enregistrements de lui, j’ai dû m’habituer à l’entendre chantonner en jouant du piano ! Voilà quarante ans qu’il nous a quittés.
Une pièce à découvrir sur ce géant du piano et
qui vous donnera l’envie d’écouter ses enregistrements.
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