Le Souffleur
Emmanuel Vacca
interprétation et mise en scène Paolo Crocco
La servante éclaire la scène, rien ne bouge, ni les cintres, ni les costumes accrochés, mais voilà une boite, un coffre plutôt, qui se met à gigoter ! Quelqu'un à l’intérieur a bien du mal à sortir, il se démène comme un beau diable, et il finit par surgir !
Le personnage en question est Ildebrando Biribò, ça ne vous dit rien, moi non plus, mais Cyrano de Bergerac oui quand même ! et bien Ildebrando Biribò est entré dans la postérité sans le vouloir, il était le souffleur de la première de ce chef-d'œuvre au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 1897, et on l’a découvert mort dans son trou ! suicide ? mystère.
A dire vrai, on ne saura pas grand chose sur le personnage, mais le texte d’Emmanuel Vacca met en lumière un métier souvent ignoré, et pourtant si important. Le Souffleur !
Paolo Crocco, digne représentant de la comedia dell’arte, nous fera connaître les affres d’un comédien en panne de mémoire. Le souffleur qui se remémore son premier souffle d’enfant, le souffle sur le gâteau d’anniversaire, et puis comme l’on sait on ne souffle pas à ses petits camarades à l’école, mais Ildebrando si ! Il va déployer toute son énergie à nous faire comprendre le métier de l’ombre, mais si important du souffleur. Lui qui aimait tant le métier de comédien, jusqu’à son dernier souffle...
Une amusante pièce qui ne manque pas d’émotion et si bien interprétée !
Anne Delaleu
11 juin 2021
Studio Hébertot
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