Adaptation
de Marcel Duhamel
Mise en
scène Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic
Direction
d’acteurs Anne Bourgeois
Avec
Jean HACHE…Candy
Jean-Philippe
EVARISTE George
Philippe IVANCIC… Lennie
Agnès RAMY… La femme de Curley
Henri DÉUS… Le patron
Jacques
BOUANICH… Carlson
Emmanuel
DABBOUS… Curley
Hervé JACOBI… Whit
Augustin
RUHABURA… Crooks
Philippe
SARRAZIN… Slim
Lennie est un colosse au cœur tendre mais il est resté à
l’état d’enfant, il aime ce qui est doux au toucher, et se balade avec dans sa
poche une souris morte de l’avoir trop caressée. Son ami George le protège, il
essaie tant bien que mal de limiter la casse, et c’est ce qui les a conduit à
fuir le dernier emploi, ils ont évité le pire. Ils sont à nouveau sur la route
en Californie, et trouvent enfin un emploi de saisonnier chez Curley.
Ils font connaissance avec les autres employés ainsi que
de la femme de Curley, gentille, un peu allumeuse pour se persuader d’exister, ne
rêvant qu’à travers les magazines de cinéma. Elle n’a épousé Curley que pour
fuir sa vie misérable.
Le rêve des deux hommes, c’est d’avoir un ranch à eux, ne
plus dépendre de personne, Lennie pense déjà à l’élevage des lapins, c’est si
doux au toucher…
Il y a aussi Crooks, le palefrenier noir, comme on ne
veut pas de lui dans la chambrée, il vit dans l’écurie et n’autorise personne à
entrer chez lui. C’est son domaine et il le défend.
Candy est le plus âgé, il a un très vieux chien malade,
et quand on l’abattra, ce sera un terrible choc pour lui, à se demander s’il n’aurait
pas le même sort, parce qu’il ne sert plus à grand-chose depuis son handicap. C’est
pourquoi il propose à George ses économies, à la condition qu’ils le gardent
avec eux dans leur ferme.
Le rêve commun à tous ces personnages, posséder quelque
chose et surtout accéder à la liberté, et ne plus être seuls. Steinbeck peint
la dure réalité de la vie de ces êtres, frappés par le chômage, la dure vie des années 30.
Avec la mise en scène et les décors, on se retrouve bien
en Californie, par de chaudes journées d’été, étouffantes.
Les comédiens sont crédibles, touchants, drôles parfois, et
très investis dans leurs personnages.
John Steinbeck (1902-1968) prix Nobel de littérature en 1962. Il a
écrit entre autres «Les raisins de la colère »,
« A l’est d’Eden », ses œuvres ont été très souvent adaptés au cinéma
et au théâtre.
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