mardi 14 janvier 2014

sonates d'automne - Bergman - théâtre de l'Oeuvre




mise en scène Marie-Louise Bischofberger
adaptation de Marie Deshaires

Françoise Fabian, Rachida Brakni ; Eric Caruso

Surtout connu pour sa filmographie, Bergman a écrit de nombreuses pièces de théâtre, certaines ont été montées en France : « Scènes de la vie conjugale », « Après la répétition ».

« Sonates d’automne, est le seul film tourné avec sa compatriote Ingrid Bergman, ce fut leur seule collaboration, le tournage ne s’étant guère déroulé dans l’harmonie avec ses deux monstres sacrés…

Le sujet est universel, les rapports conflictuels entre mère et fille, certes jamais facile, mais là les protagonistes sont une pianiste virtuose et sa fille Eva, mariée à Viktor un pasteur, il y a aussi la présence d’Hélena la fille handicapée que Charlotte avait placée dans un institut spécialisé.

Eva a invité sa mère, elles ne se sont plus vues depuis sept ans. Eva veut-elle faire la paix ou régler ses comptes avec une mère absente, peu aimante, négligeant ses filles, est-ce à cause d’elle que la plus jeune est handicapée mentale ?

Le décor est simple, un fond de mur en crépi, le piano droit d’Eva sur lequel elle va « massacrer » Chopin sous le regard impitoyable de sa mère ! Une table pour le diner qui pourrait être convivial mais malheureusement, Charlotte reçoit de son attaché de presse un coup de fil et un contrat mirobolant, elle en oublie ce moment familial. 

Le dialogue entre elles deux sur fond de musique classique, n’est pas des plus tendres, Eva mariée sans amour à Viktor, reproche à sa mère une enfance gâchée, une notoriété qui l’a éloignée de son foyer. Charlotte se défend, elle confie à sa fille qu’elle n’a pas eu une enfance très heureuse, mais elle a aimé sincèrement son mari et son compagnon. C’est une femme plus qu’une mère, elle ne s’en défend pas.

Que dire de la mise en scène ? C’est surtout un texte dense, violent et Rachida Brakni prouve s’il en est encore besoin qu’elle est une grande comédienne,  Françoise Fabian ne m’a guère convaincue dans ce portrait de femme humiliée par sa fille. Eric Caruso joue tout en douceur, défendant sa femme, contre vents et marées.

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