vendredi 17 janvier 2014

Crime et châtiment - Dostoievski - Théâtre de l'Atalante



 

Crime et chatiment (1866)

Fedor Dostoievski (1821-1881)


Raskolnikov jeune étudiant, se croit investi d’un pouvoir suprême, il cite volontiers Napoléon, la fin justifie les moyens. Il n’a plus d’argent pour se vêtir décemment, il donnait autrefois des leçons, mais il refuse le travail que lui propose son ami Razoumikhine. Il rejette avec violence l’argent que lui envoie sa mère parce qu’il comprend que le mariage de sa sœur, est une sorte de prostitution qui lui permettrait de vivre sans soucis d’argent.

L’usurière est ignoble et profite du malheur des autres, mais mérite-t-elle la mort ? Raskolnikov a prémédité son crime, mais pas ce qui allait suivre, il est obligé de tuer la sœur qui devenait un témoin gênant. A partir de ce moment là, c’est la descente aux enfers.

En fait, Raskolnikov imbu de lui-même, n’est rien moins qu’un assassin ordinaire, alors qu’il se prenait pour un idéaliste. La dure réalité et l’amour de Sonia lui feront accepter le chatiment et la souffrance pour mieux se relever.

La mise en scène de Benjamin Knobil nous tient en haleine, l’intensité dramatique du Raskolnikov de Frank Michaux, la Sonia lumineuse de Loredana Von Allmen, Romain Lagarde prend le parti de jouer le juge Porphyre, un peu trop rigolard pour être inquiétant mais pourquoi pas ? Les cinq comédiens endossent d’autres rôles avec pour chacun une nouvelle identité.

Le décor sur plateau tournant et nous sommes suivant les scènes, dans différents endroits, la chambre misérable de Raskolnikov, le taudis de Marmeladov, l’appartement de Porphyre, l’auberge, le commissariat, la chambre de Sonia, l’action est ainsi relancée, il y a beaucoup de dynamisme et de ferveur.

Une pièce à voir absolument avec des comédiens d'exception.

 
 

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