Crime et chatiment (1866)
Fedor Dostoievski (1821-1881)
Raskolnikov
jeune étudiant, se croit investi d’un pouvoir suprême, il cite volontiers
Napoléon, la fin justifie les moyens. Il n’a plus d’argent pour se vêtir
décemment, il donnait autrefois des leçons, mais il refuse le travail que lui
propose son ami Razoumikhine. Il rejette avec violence l’argent que lui envoie
sa mère parce qu’il comprend que le mariage de sa sœur, est une sorte de
prostitution qui lui permettrait de vivre sans soucis d’argent.
L’usurière
est ignoble et profite du malheur des autres, mais mérite-t-elle la mort ?
Raskolnikov a prémédité son crime, mais pas ce qui allait suivre, il est obligé
de tuer la sœur qui devenait un témoin gênant. A partir de ce moment là, c’est
la descente aux enfers.
En
fait, Raskolnikov imbu de lui-même, n’est rien moins qu’un assassin ordinaire,
alors qu’il se prenait pour un idéaliste. La dure réalité et l’amour de Sonia
lui feront accepter le chatiment et la souffrance pour mieux se relever.
La
mise en scène de Benjamin Knobil nous tient en haleine, l’intensité dramatique du Raskolnikov de Frank
Michaux, la Sonia lumineuse de Loredana Von Allmen, Romain Lagarde prend le
parti de jouer le juge Porphyre, un peu trop rigolard pour être inquiétant mais
pourquoi pas ? Les cinq comédiens endossent d’autres rôles avec pour
chacun une nouvelle identité.
Le
décor sur plateau tournant et nous sommes suivant les scènes, dans différents
endroits, la chambre misérable de Raskolnikov, le taudis de Marmeladov,
l’appartement de Porphyre, l’auberge, le commissariat, la chambre de Sonia,
l’action est ainsi relancée, il y a beaucoup de dynamisme et de ferveur.
Une
pièce à voir absolument avec des comédiens d'exception.
je pense que j'aurais aimé cette mise en scène!
RépondreSupprimer