Mise en scène
Catherine Hiégel
Judith Magre,
Catherine Salviat et Antony Cochin
Deux
petites dames, bien pensantes, reviennent de la messe, sur la route l’une
d’elles semble voir un mort enroulé dans du papier d’emballage…
Ça
commence bien, on rit on sourit, et puis il faut bien se rendre à l’évidence,
c’est un texte coup de poing. On n’en ressort pas indemne. C’est un
réquisitoire contre le racisme et l’intolérance.
La
deuxième pièce, révèle le racisme dans toute son abjection, nos deux dames bien
sous tous rapport, se lamentent de la perte d’un bienfaiteur de la paroisse,
bon elles ne sont pas bien certaines que les fonds qu’il récoltait allaient au
Sahel, mais quand même… c’est surtout ce diable de Turc qui est la cause de la
mort accidentelle, Catherine Salviat est saisissante lors de la scène finale.
Judith
Magre, nous fait bien rire, avec son air de ne pas trop comprendre les
sous-entendus de son amie, elle la bouscule aussi un peu. Dans la dernière
pièce, où elle campe une harpie, il est vrai, peu gâtée avec un footeux de mari,
policier de son état mais qui ne frappe pas assez « dans le tas » lors
des manifestations et aussi les supporters qu’elle enverrait vite fait dans
l’autre monde !
Antony
Cochin totalement déjanté pour changer les décors devient aussi un
efficace fossoyeur et un fan de foot !
Ces
courtes pièces écrites en 1988, sont hélas toujours d’actualité. Bêtise,
incompréhension, peur de l’autre…
Catherine
Salviat nous fait participer à un quizz sur les phrases ou réflexions faites au
cours des siècles par des personnalités sur les autres, sur les étrangers.
C’est instructif à en juger par l’étonnement de plus d’un dans la salle à
l’énoncé du résultat !
Un
texte et des comédiens servis par la mise en scène efficace de Catherine
Hiégel.
A voir pour
comprendre qu’il faut être vigilant.
Je crois que c'est un spectacle qui m'aurait bien plu!
RépondreSupprimerbonne soirée!