Il Capitano
Fracasse
Très
librement inspiré du roman Le Capitaine Fracasse(1863) de Théophile Gautier
(1811 – 1872)
Adaptation
et mise en scène : Jean-Renaud Garcia
Chorégraphie
des combats : Nicky Naudé
Direction
chant : Marie-Georges Monet
Création sonore
: Lug Lebel
Création
Lumières : Geneviève Soubirou
Costumes :
Julia Allègre
Avec Albert
Bourgoin, Eric Chantelauze, Marie Cuvelier, Emmanuel Dechartre, Norbert Ferrer,
Marine Gay, Frédéric Guittet, Patrick Hauthier, Yvon Martin, Zoé Nonn, Patrick
Simon, et en alternance, Michèle Ernou, Claire Maurier.
Deux
comédiens entrent en scène portant une affiche sur laquelle est inscrite qu’un
certain « instrument n’existait pas à l’époque de la pièce et qu’il ne
faut pas oublier de l’éteindre » !
C’est un
beau roman de cape et d’épée et les comédiens de théâtre en sont les héros,
ainsi qu’un baron bien désargenté qui pourrait être cousin de Cyrano.
L’action se
passe sous le règne de Louis XIII. Une troupe de comédiens répète « le
capitaine Fracasse », ce qui donne lieu à quelques beaux passages de
commedia dell’arte parsemées de quelques répliques du sieur Molière. Ils
reprennent la route mais se trouvent piégés par un orage. Ils trouvent refuge
dans le château du baron de Sigognac, celui-ci est ravi d’avoir une si belle
compagnie, il s’ennuie tant ! Tant et si bien qu’il les suit, surtout pour les
beaux yeux d’Isabelle la jeune première, il a fort à faire aussi pour résister
aux avances de la séductrice Sérafina, ainsi qu’aux regards énamourés de Dame
Léonarde , bien trop mûre quand même !
Matamore le
comédien qui devait jouer le grand rôle meurt d’épuisement, Sigognac relève le
défi, et reprend son personnage, quoique ces premiers pas sur scène ne soient
guère « fracassants » au grand dam du directeur de troupe.
Invités par un voisin du baron, un marquis qui trouve Zerbine bien à son goût… la troupe joue devant le Duc de Vallombreuse qui est plus intéressé par Isabelle que par la pièce, ce vilain personnage décide de l’enlever et de s’en faire aimer de force s’il le faut ! C’est sans compter sur la fougue de Sigognac qui ne laisse pas sa rapière dans son fourreau.
Entre chaque
tableau, un comédien vient nous résumer ce qui s’est passé, et nous avons ainsi
droit à tout le récit depuis le début par Jacquemin le bègue de service, qui ne
s’en sort pas si mal !
Les
comédiens s’amusent et sont très crédibles chacun dans leur rôle. Une belle
unité de ton et de jeu.
Pour fêter
dignement le bicentenaire de la naissance de l’auteur, le théâtre 14 a fini sa
saison en beauté. Cette adaptation est fidèle au roman, il y a de l’amour, de
la séduction, de la danse, du chant et de belles passes d’escrime !
Gautier est
également l’auteur de nombreux livrets de ballet, dont « Gisèle »
d’Adolphe Adam (1841) ou encore la Péri. Ces deux autres romans « Le roman
de la momie » (1858) et « Mademoiselle de Maupin » (1845)
sont parmi les plus connus également.
Lisez ou
relisez Gautier, c’est une production
foisonnante : des essais, de la
poésie, des récits de voyages, des articles sur la musique et la danse, des
romans.
De
nombreuses adaptations cinéma dont la plus célèbre avec Jean Marais dans le
rôle-titre, ou encore plus près de nous le film d’Ettore Scola « le voyage
du capitaine Fracasse », des adaptations théâtrales également dont une que
j’ai vue avec Jean-Claude Drouot à l’Odéon dans une mise en scène de Marcel
Maréchal.
Pour suivre
la tournée : www.le-capitaine-fracasse.fr
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