La place royale (1634)
Pierre Corneille
Mise
en scène François Rancillac
Avec
Linda Chaïb, Christophe Laparra, Antoine Sastre, Nicolas Senty, Assane Timbo,
Hélène Viviès
Une
pièce résolument moderne quant aux sentiments amoureux, certes la jeunesse
actuelle ne parle plus cette belle langue, mais les reproches, les amours
contrariés, la liberté d’aimer sans contrainte, la manipulation, la jalousie,
tous les ingrédients pour pimenter l’existence seront toujours d’actualité.
Un
hommage aussi au théâtre, puisque sur scène, parlons plutôt d’une mise en
espace, les acteurs ne quittent le plateau que pour s’asseoir devant leur table
de maquillage, et observer le déroulement de l’action.
Alidor
est-il vraiment amoureux d’Angélique ? Il aime surtout sa liberté et n’envisage
pas du tout de s’enchainer par le mariage, son égoïsme lui fera « choisir »
le prétendant de sa promise, qui de toute façon n’a pas voix au chapitre !
copyright Christophe Raynaud de Lage |
Il
y a la délurée Phylis, manipulatrice drôlissime et son nigaud de frère Doraste,
mais elle parviendra à ses fins. Comme Alidor manipulant aussi son ami le
faible Cléandre, hésitant entre l’une et l’autre. En fait, tout le monde aime
tout le monde, c’est-à-dire personne à part soi-même !
copyright Christophe Raynaud de Lage |
Angélique
finira par trouver refuge dans la religion, pour se protéger du monde extérieur
et déçue par tant d’hypocrisies.
Une
comédie amère qui ne manque pas d’humour.
un beau début d'année!
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