L’étranger
Albert
Camus (1913-1960)
Adapter
un roman n’est jamais chose facile, il y a toujours une « trahison »,
et si on a lu et aimé, il y a toujours une part de déception.
Le
personnage principal Meursault, est un être falot, on ne sait pas vraiment à
quoi il rêve.
La
mort de sa mère le laisse indifférent, ce qui choque et exaspère les personnes
qu’il rencontre. Il n’a pas pleuré à l’enterrement et a repris le cours de sa
vie sans problème.
Son
patron lui reproche son manque d’ambition, il fait son travail mais il n’a pas
envie d’aller plus loin, c’est aussi la même chose vis-à-vis de sa petite amie,
elle voudrait qu’il l’épouse, il lui répond « pourquoi pas » sans
plus !
Peut-être
est-il « l’Etranger » à sa propre vie. Indifférent à tout, même lors
de son procès pour meurtre où il est question surtout de son manque d’humanité
lors de la mort de sa mère, le meurtre de l’arabe passant au second plan.
L’adaptation
de Benoît Verhaert et Frédéric Topart est simple, mise en scène pas évidente,
le roman ne se prête pas vraiment à une direction d’acteur. Il est intéressant cependant de faire connaître
Camus, prix Nobel de littérature en 1957.
Une
approche pédagogique des artistes avec les lycéens est intéressante, puisque la compagnie leur propose de refaire le procès mais surtout de discuter du roman et d’échanger
leurs idées.
comme pour le cinéma d'ailleurs, j'ai souvent du mal avec les adaptations... on se fait tellement d'images à la lecture...
RépondreSupprimeroui tout à fait, les adaptations mêmes réussies sont parfois "trahisons" !
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