Mes coups de coeur sur le spectacle vivant: théâtre classique, contemporain, cirque, marionnettes, musical, pour les grands et pour les enfants !
Membre de l'Association professionnelle de la critique, Théâtre, Musique et Danse
Ecoutons donc ses nouvelles choisies, « La
gouttière » où il est question d’amour bien sûr, mais pas que… voilà que
notre héros est bien obligé d’escalader la fenêtre pour ne pas rencontrer le
mari de madame !
«L’exil » toujours d’une douloureuse
actualité… comment un jeune nigérien arrive en France, mais quel accueil et
quelle destinée l’attendent.
La dernière nouvelle est plaisante, qui de nous
n’a pas vu des reportages sur ces « fous » de la reconstitution
historique ! « La bataille » c’est la victoire de Borodino, mais
les deux protagonistes aussi « déjantés » l’un que l’autre ne s’entende
pas mais ont un point commun !
Judith Magre lit avec délice et gourmandise ces
trois nouvelles de Sylvain Tesson sous l’œil avisé de Thierry Harcourt, elle est
amusante, émouvante. On l’aime quoi !
Voix off : Gaëtan Beraud, Charlie Borie, Violaine Callies de Salies, Quentin Darmancier, Alexandre Dieguez, Maxence Domenech, Julie Godet, Lauriane Levallois Mise en scène Alex Weetz
Avec Jules Tarla ; Hugo Ferraro
L’intérieur de l’appartement… pas très
engageant, le ménage n’a pas été fait depuis des lustres, tout traîne par
terre, c’est une poubelle à ciel ouvert ! Voici le locataire du taudis,
Oscar, en peignoir, charentaises, rien pour « inspirer l’amour »
comme aurait dit Aznavour.
On sonne, et voici Cécile, « l’ange gardien »
du jeune homme, il est fonctionnaire et fait partie du « service public »,
délégué pour les anniversaires des solitaires ! Sympathique personnage,
gentiment dodu, portant un gâteau et un cadeau... Mais chut !!!
Ah la la qu’on ne me critique plus les « services
publics », ils se mettent en quatre pour satisfaire le simple péquin, seul,
jeune ou vieux, et pas seulement en période de canicule !
Je vous laisse le soin de découvrir la méga teuf
qu’organise Cécile pour l’anniversaire d’Oscar. On peut penser que c’est une
joyeuse pochade, mais si le texte est léger, le sujet est quand même profond.
Hugo Ferraro et Jules Tarla se donnent à fond
dans leurs rôles respectifs pour nous faire rire et réfléchir.
Anne Delaleu
A la Folie Théâtre
9 septembre 2023
Théâtre A La Folie ICI Durée : 1h15 - Salle : Petite Folie Du 1er septembre au 25 novembre 2023. Vendredi et samedi à 21h.
Avec : Joël Abadie, Emma Debroise, Claire Delmas, Jean A. Deron, Augustin Guibert, Benoit Guibert, Suzanne Legrand, Sophie Neveu
Scénographie : Sevil Gregory
Création Lumières : Vincent Lemoine ; Musique : Robinson Senpauroca
Encore une histoire d’amour, complexe celle-ci, Andromaque reine déchue et captive est pour la vie fidèle à Hector son amour mort, Hermione a tout quitté pour l’amour de Pyrrhus, qui lui, est fou d’Andromaque et a en otage, un bien précieux Astiasnax fils d'Hector, Oreste quant à lui espère l’amour d’Hermione et fera tout pour elle.
Le théâtre est fait pour nous surprendre et j’avoue que j’ai été surprise par la mise en scène de Jean-Yves Brignon et son parti-pris, le texte est respecté, les comédiens sont investis, crédibles et … athlétiques !
J’accepte donc le concept, un côté cirque, comédiens qui se fondent dans la tragédie et délimitent leur action par une guinde posée au sol et la toile de fond sur mer déchainée comme la passion qui emporte tous les personnages.
Mise en scène Pascale Liévyn Avec Isabelle Sprung 100 ans déjà que la comédienne française, la
plus connue de la planète a rejoint les étoiles. Une belle exposition a eu lieu
au Petit Palais (je l’ai vue deux fois !) Sarah Bernhardt, a tout bravé, tout accepté « Quand-même »
c’était sa devise, elle a eu le courage de ses convictions, de ses échecs. Isabelle Sprung incarne la Divine, avec humour, délicatesse,
humanité, elle parvient à être la petite Sarah, sa mère, son fils, sa jeune sœur.
Sarah dans ses grands rôles, Sarah dans le privé, parlant avec drôlerie de ses
amours, de ses « fans » ! Emouvante vers la fin évoquant avec
courage son opération, qui lui vaudra le surnom de « mère Lachaise » !
Avec ce personnage hors du commun, on ne peut que passer un très bon moment, on
rit, on s’amuse et l’on est ému. Isabelle Sprung réalise avec brio ce seule en scène,
elle investit la scène, joliment habillée d’une longue robe à petits volants,
sous l’œil avisé de Pascale Liévyn. Ce personnage, Isabelle Sprung, le porte
depuis des années et je suis persuadée que la Divine, où qu’elle soit, est très
satisfaite d’Isabelle.
Anne Delaleu
Guichet Montparnasse
8 septembre 2023
Site du théâtre ICI durée 1h vendredi et samedi 20h30 et dimanche 16h30
Mise en scène : Thierry Surace Avec : William Mesguich, Thierry Surace, Sylvia Scantamburlo, Jessica
Astier, Thomas Santarelli, Julien Faure
Chansons : Yanowski et Pierre-François Blanchard Scénographe : Bastien Forestier Costumière : Alice Touvet, Sonia Bosc Masques : Jean-Baptiste Nallino Une nouvelle version de Frankenstein ? pas vraiment, ce n’est pas l’histoire
de la créature, mais celle de son auteure Mary Shelley, de ses fantasmes, ses
douleurs. Par une nuit orageuse et ennuyeuse, Byron invite ses amis, Mary, et son
mari Percy Shelley, à écrire une histoire à faire peur ! Mary écrit dans
la nuit, « Frankenstein », nom du savant qui a osé braver les lois de
la nature, en recréant une créature avec des morceaux de cadavre. Plus tard Mary retournera à la villa Diodati, la vie ne l’aura pas épargnée,
elle a perdu son mari, ses enfants, son ami Byron. C’est une mise en scène poétique, avec bien entendu un soupçon de
frisson, une belle dame et son savant amoureux pour la note de romantisme, un
monstre malheureux et dangereux, un couple de voleurs de cadavres… Tout ceci ponctué par « Monsieur Loyal » qui aborde les scènes
en chantant et en s’amusant beaucoup ! Pour le plaisir de retrouver de merveilleux interprètes et une
fantastique histoire.
Avec : Delphine Zentout, Julia de Gasquet, Florence
Cabaret, Séverine Cojannot, Maria Pitarresi
Costumes Agnès Dupuis Scénographie Éric Dupuis Création lumières Françoise Noyon Musique Jean-Pierre Stora Chorégraphie sous le regard de Pierre-François Dollé Régie Rafaël Monteiro
Prenons la commodité de la conversation et
écoutons ! Ninon de Lenclos, jolie femme, intelligente,
cultivée, reçoit ses amies, par contre ce jour-ci n’est pas comme les autres,
elle refuse sa porte à d’illustres hommes ce qui navre beaucoup Louison sa servante.
Joli salon, meubles raffinés, tabourets tapissés,
et voici la première venue, Madame de Sévigné, cette dernière soupire, sa fille
Madame de Grignan est si loin d’elle ! puis Mademoiselle de Scudéry, qui a
toujours préféré le célibat, et ne manque pas d’esprit, puis Madame Scarron, plus énigmatique, elle s’occupe
des enfants de Madame de Montespan. Ninon propose un jeu à ses amies «Le Secret des
conteuses », chacune devra parler d’amour ! Certaines sont
réticentes, d’autres amusées, ma foi, les voilà engagées à raconter une
véritable histoire sans nommer le galant ! De bons mots, du bel esprit, de la grâce et de l’humour. Une belle mise en scène de l’auteure Martine
Amsili, de superbes costumes et une distribution de qualité. Rendez-vous donc chez Ninon pour écouter le beau
langage et le secret de ces dames…
Aimez-vous le foot ? aimez-vous la gastronomie ? que ce soit l’un ou l’autre, cette pièce est faite pour vous !
Deux jeunes gens, Maxime et Emile préparent le CAP cuisine. Maxime est fils de restaurateur, quant à Emile il rêve d’ouvrir un restaurant, mais surtout il est fan de foot !
Une solide amitié les unit, Maxime et le foot… il s’en passerait mais bon il fait des efforts pour son ami Emile. Tous les deux voyagent, partent en Italie, pour la cuisine, les filles et aussi la bagarre. Un jour Emile doit faire un choix décisif, que fera Maxime ?
L’amitié peut-elle résister aux épreuves, aux coups durs. Le mariage de l’un peut aussi creuser le fossé.
Clément Marchand nous propose une belle histoire et aussi un constat sévère sur le travail des restaurateurs, des cuisiniers.
La mise en scène est parfois chorégraphique, en tout cas ne manque pas de rythme !
Jean-Baptiste Guinchard et Guillaume Tagnati sont excellents.
Théâtre La Scala Provence à 10h15 tel:+33 4 65 00 00 90 Durée 1h
Pauline et Carton
Adaptation : Virginie Berling, Christine Murillo, Charles Tordjman
Mise en scène : Charles Tordjman
Interprète Christine Murillo
Pauline Carton née à Biarritz en 1884 et morte en 1974, disons que les
jeunes générations n’auront pas eu la chance de la voir dans des films, on ne
diffuse plus en noir et blanc sur nos chaines…
Elle se serait bien amusée et lancée quelques vannes sur le terme « gardienne »
ou « agent de propreté », Pauline a merveilleusement jouée les
concierges et les femmes de ménage. Ménage ? pas question pour elle, elle
a donc passé sa vie dans un hôtel rue de Rivoli .
Christine Murillo interprète et lit les textes que Pauline Carton a
écrit, ses souvenirs, son grand amour le poète Jean Violette et son idole
Guitry, son ami, qui l’a fit jouer dans de nombreux films.
Je ris encore en écrivant mon article, Christine Murillo est tellement
drôle, moqueuse, excellente imitatrice d’un malheureux comédien zézayant !
et les propos de Pauline Carton sur « pour réussir on doit coucher »,
ce n’est pas triste non plus !
"Pauline et Carton" sous l'oeil avisé de Charles Tordjman, c’est l’éclat de rire du festival, pétillant comme du Champagne !
Adaptation française Stéphane
Laporte Lumières Laurent Beal Costumes : Eymeric François
Cosme Mc Moon (1901-1980) pianote un air de sa composition, il sourit et
pense avec tendresse à sa “diva”, décédée il y a maintenant vingt ans, nous
sommes en 1964, elle aimait bien cet air et l’avait même chanté !
Mc Moon se souvient, dans les années 30, pianiste fauché, compositeur,
son ami lui propose d’être l’accompagnateur de Mme Florence Foster Jenkins
(1868-1944). Richissime américaine, soprano colorature…
Mme Flo est ravie d’avoir enfin son pianiste, Cosme l’accompagne dans
l’Ave Maria de Gounod… il est pétrifié et pour cause, Mme Flo chante faux, n’a
aucun sens de la mesure, sacrifiant la gamme, ne sachant pas tenir une note,
malgré tout elle persiste !
Elle n’a peur de rien Flo, elle chante en récital pour ses amis –
nombreux – généralement pour de bonnes causes, et elle remplit les salles, bien
évidemment, elle ne mesure pas que ses « admirateurs » viennent l’écouter pour
se moquer d’elle. Il n’y a que Cosme qui essaie de la ménager. Il craque quand
même lorsque Mme Flo, lors d’un enregistrement, lui dit que c’est son piano qui
sonne faux !
Puis vient le coup de grâce, le concert dans la mythique salle du
Carnegie Hall de New York. Elle a rempli son contrat et au-delà mais à quel
prix ?
Agnès Bove, vraie soprano, apporte beaucoup de fantaisie et d’émotion à
son personnage. Cyril Romoli était ce soir-là son accompagnateur, vrai musicien et
excellent comédien, ils forment un duo de choc ! On rit aux larmes et on
est émus. Agnès Boury signe là encore une superbe mise en scène.
Depuis la création de la pièce à Avignon et Paris, il y a eu des films
plus ou moins réussis (c’est mon avis !).
Courez sans hésiter, écouter
les couinements de Flo et les soupirs de Cosme pour leur dixième anniversaire !
Mise en scène : Virginie Lemoine Avec Corinne Touzet Assistante mise en scène : Laury André Décor : Grégoire Lemoine
Un intérieur ? Une cuisine ? Un studio sans aucun doute, bien aménagé, une
femme est allongée au sol, elle s’éveille enfin et tout en s’affairant
activement, nous raconte tout ce qu’on veut savoir sur le 20ème
siècle sans oser le demander !
Elle se démène Corinne, danse, se prépare son petit-déjeuner, repasse, s’habille
tout en nous racontant les inventions, les guerres, les découvertes
scientifiques, le cinéma érotique et même Barbie !
L’évolution du droit des femmes, y a encore du boulot… enfin elle note
tout sur son petit carnet, a eu drôle de façon de ranger ses affaires ou de
chercher dans son sac, un joyeux petit fouillis ! mais elle s’y retrouve
et ne perd pas le fil de son histoire.
Corinne Touzet prend un grand plaisir à interpréter ce texte, elle est
dynamique, toujours sexy, drôle, la mise en scène de Virginie Lemoine est
inventive, le décor une vraie boite à joujoux et les vidéos sont surprenantes !
Marie Tudor, « Marie la sanglante », fille
d’Henri VIII et de Catherine d’Aragon a eu une jeunesse malheureuse, rejetée
par son père, éloignée de sa mère. Elle doit se marier pour raison d’Etat avec
Philippe futur roi d’Espagne. Quant à Simon Renard, chargé des négociations,il veut se débarrasser du favori de la reine,
Fabiani.
C’est l’amour passionné d’une reine. Marie a été
le témoin de l’humiliation de sa mère et elle se vengera durement de son amant
qui l’a trahie. Elle se montrera machiavélique pour fomenter le complot contre
Fabiani, mais folle amoureuse et désespérée elle tentera tout pour le sauver de
l’échafaud, avec l’aide de sa rivale Jane.
C’est l’amour sincère d’une jeune fille pour un
séducteur. Jane est une victime depuis sa naissance, orpheline, elle doit tout
à Gilbert, il veut l’épouser, a-t-elle eu le choix ?
C’est l’amour ambigu d’un simple ouvrier
amoureux de la seule femme qu’il ait connu, qu’il ait élevé. A-t-il fréquenté
d’autres femmes ou désire-t-il la protéger en l’épousant ?
C’est l’amour du pouvoir, de l’argent, Fabiani et
Renard en sont les manipulateurs.
Le drame d’Hugo est parfaitement mis en scène,
harmonie du décor avec le drame qui va se jouer devant nous, harmonie des costumes,
robe blanche pour Jane, robe rouge vif pour la Reine.
Avec : Olivier Sitruk, François Feroleto, Joséphine Thoby, Sharon
Sultan, Ruben Molina, Cristo Cortes, Dani Barba
Décors : Grégoire Lemoine - Costumes : Julia Allègre
Un cabaret, un vieil homme se souvient et se
confie au serveur…
Sylvin Rubinstein dansait avec sa sœur jumelle
Maria, ils ne pouvaient pas prévoir le cataclysme qui aller dévaster le monde
en 1940…
Sylvin se retrouve dans la Résistance, il a été recruté par Kurt Werner, officier de la Wehrmacht et résistant, oui on ne pense jamais que
des allemands se sont levés contre le nazisme.
Kurt donne quelques missions à Sylvin, mais un
jour, la tragédie tombe sur lui. Depuis, sa douleur se transforme en haine.
Pour tromper l’ennemi, il se travestit en femme,
en danseuse de flamenco et prend le nom de Dolorès ! Il est déterminé rien
ne l’arrêtera dans sa vengeance.
Virginie Lemoine a su trouver le ton juste, pas
de pathos, mais parfois des moments de joie et d’humanité. Olivier Sitruk trouve
là un rôle à sa mesure, François Feroleto est un convaincant résistant, je n’oublie
pas les excellents Joséphine Thoby, Sharon Sultan, Ruben Molina, Cristo Cortes
et Dani Barba.
Une représentation qui dés le début nous fait
frissonner, enfin… c’est un péplum avec la musique qui va avec, les dialogues ampoulés... Mais un grain de sable va freiner la représentation
et la tragédienne Agathe Royale va faire sa diva ! Elle déballe tout, son
jeune partenaire est bien contrarié, mais enfin il jouera le jeu avec elle.
Elle nous raconte ses amours, ses déceptions, son parcours théâtral, mettant en
doute le texte de la pièce qu’elle devrait nous interpréter !
Quentin fait de son mieux pour calmer le jeu,
mais lui aussi a des choses à dire, attention Agathe ! Une pièce très drôle à la mesure de Catherine
Jacob, elle est roublarde, manipulatrice, charmante, tout y est et Brice
Hillairet est le partenaire idéal. Christophe Lidon a su diriger de main de maitre
cette histoire délirante, qui vous fera rire aux larmes.
Avec : Pierre Santini, Gregori Derangère, Marie-France Santon, Julie
Delaurenti
Anthony est très attaché à la ferme familiale, mais son père souhaite
vendre, il ne croit pas en son fils. Rosemary elle, est dans la ferme voisine,
ils ont la quarantaine et en fait s’attendent l’un et l’autre ! qui fera
le premier pas ?
Tony le père, en discute avec Aoife Muldoon, mère de Rosemary, leurs
deux enfants célibataires leur causent du soucis et avec ça un secret de
rancune qui remonte à leur enfance !
Les saisons passent, les êtres chers aussi, et nos deux célibataires
vont bien devoir se parler, se comprendre, s’avouer certaines choses.
La mise en scène de Manuel
Olinger est sobre, émouvante, quant aux comédiens, Pierre Santini en patriarche
grincheux forme avec Marie-France Santon un duo savoureux ! Grégori
Derangère et Julie Delaurenti sont les deux amoureux qui devront s’affranchir
de bien des secrets.
Mise en scène Manon Savary Transcription musicale Stéphane Gassot Avec Flore Philis, Marie Menand, Alexandra Hewson, Marie-Laure Coenjaerts Quatuor à cordes : Alice Bourlier, Albane Genat, Andrei Malakhov,
Mathilde Sternat Elles sont quatre à présent, toujours aussi
déjantées, glamrock et gothique, cette fois-ci, elles sortent chacune d’un
cadre doré, et s’approprient « Les noces de Figaro », « Faust »,
« Rigoletto », « Lucia di Lamermoor » et « la vie parisienne » ! Ne vous y trompez pas, ce sont de vraies
chanteuses lyriques, et comme à l’accoutumée, elles prennent même les rôles
masculins ! Elles ont toujours leur personnalité propre, qui
correspond parfaitement à leur costume, délurée, charmeuse, sorcière, sportive,
elles lancent les airs, les rattrapent, les parodient ou les transforment, ce sont
de sacrés tempérament et le quatuor à cordes les accompagnent avec talent.
Les costumes, les perruques sont toujours
originaux, les filles mènent la revue avec passion et humour, grâce à Manon
Savary. Divines, Inouies, Vraies, Audacieuses !
Avec : Nathalie Comtat, Olivier Douau, Jean-David Stepler
Le bras en écharpe, Eddie Dixon discute avec le
lieutenant Laszlo, le journaliste demande des nouvelles de Laura Belle, elle
est encore à l’hôpital et amnésique. Eddie a été blessé en la protégeant.
Nous sommes dans les années 50 aux USA, Laura
Belle doit témoigner contre Marcus Braxton, puissant mafieux du crime organisé.
Oui, mais voilà, Laura est poursuivie, sa vie est en danger. Eddie et Laszlo
décident de la protéger et la cacher dans une maison. Mais tout ne se passe pas
comme prévu… Les uns et les autres ont des secrets enfouis, arriveront-ils à s’en
sortir ?
Olivier Douau a réalisé une mise en scène judicieuse,
Nathalie Comtat joue les femmes fatales à la perfection, et Jean-David Stepler
est un convaincant lieutenant.