Nagasaki
Adapté du roman d’Éric Faye (grand prix de l’Académie Française 2010)
par Olivier Cruveiller
Monsieur Shimura, vieux garçon, vit seul, dort seul, parfois sa sœur lui
rend visite, et loge dans la chambre d’amis, où se trouve un placard à futons.
Lorsqu’il part pour le bureau, Monsieur Shimura ne ferme jamais sa porte,
mais depuis quelques temps, il se demande s’il perd la raison… il se rend bien
compte que des provisions disparaissent dans son frigo !
Il installe donc une webcam dans sa cuisine, et ainsi peut surveiller de
son bureau, ce qui se passe chez lui en son absence. Il travaille tout en lorgnant
du coin de l’œil son ordinateur et surprise une silhouette féminine apparait !
Elle se sert un thé, ouvre le frigo ! Enfin il a trouvé et se dépêche de
prévenir la police.
La police lui apprend l’histoire de la jeune femme, depuis plus d’un an,
elle « squatte » le placard à futons de la chambre d’amis, qu’elle est
sans ressources et chassée de son logement. Alors elle est revenue dans son
quartier d’enfance, et a poussé la porte de son ancien appartement. Et lui ne s’est
rendu compte de rien !
Elle sera condamnée à une peine légère, Shimura ayant plaidé en sa
faveur, après tout elle n’a rien saccagé, ni vandalisé. A la demande de la
jeune femme, ils se reverront plus tard, sur un quai de gare, elle part chez
son frère, quant à Shimura il a déménagé, leur histoire aurait pu continuer, ils
auraient pu s’apprivoiser.
Mise en scène inventive et poétique d’Olivier Cruveiller, de grands lés de
papier pendent des cintres, des panneaux de papier circulent pour délimiter les
scènes, le violon et le bandonéon de Laurent Valéro chantent la nostalgie,
Natalie Akoun et Nina Cruveiller incarnent tour à tour la femme avec tendresse
et émotion.
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