Nicolas de Staël
La fureur de peindre
d’après lettres 1926-1955 de Nicolas de Staël, et René Char, Nicolas de Staël, correspondances 1951-1954
Adaptation et mise en scène Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco
Avec Bruno Abraham-Kremer, Hubertus Biermann et Jean-Baptiste Favory
scénographie, lumières et visuels Arno Veyrat
photos Patrick Gely
De larges toiles blanches descendent des cintres, les œuvres sont projetées et nous imprègnent de l’univers de Nicolas de Staël, incarné par Bruno Abraham-Kremer, respectueux du personnage et grand amateur du peintre, sa correspondance l’a ému, passionné.
Une grande et profonde amitié unissait le peintre au poète René Char, il avait illustré son livre “Poème”. Comme Dali, c'était aussi un amateur de foot et la rencontre France-Suède en 1952 lui a inspiré une toile colorée, dynamique ! Les expositions s'enchaînent, New York, Londres, Paris, mais c’est un éternel insatisfait malgré le succès.
Nicolas de Staël, fureur de peindre oui, et aussi fureur d’aimer, de vivre comme il l’entend, sa dernière conquête ne partagera pas cet amour fou.
Il a choisi sa vie, il choisira sa fin à Antibes du haut de son atelier.
La musique est à l’honneur, avec Hubertus Biermann à la contrebasse et qui donne également la réplique, Jean-Baptiste Favory à l’électroacoustique illustre l’ambiance des différentes scènes.
Une très intéressante et émouvante adaptation de ses correspondances interprétées par des artistes exceptionnels.
Anne Delaleu
27 octobre 2020