de Jacques Rampal,
Mise en scène d'Yves Pignot,
jusqu'au 25 octobre
La « journée des dupes » ainsi nommée ainsi par Guillaume Bautru, à cause du retournement de situation qui s’est déroulé dans la nuit du 10 au 11 novembre 1630, et qui a été décisive pour Richelieu.
En ce début de novembre 1630, une jeune paysanne chante a capella, elle nous invite ainsi à entrer dans le premier acte.
Entrent en scène tels des pions sur un échiquier, Marie de Médicis, Louis XIII, son épouse Anne d’Autriche, et Gaston d’Orléans dont la première scène avec sa belle-sœur laisse supposer de tendres sentiments.
La reine Marie, veuve d’Henri IV, fulmine contre Richelieu « il affaiblit la maison des Habsbourg » elle exige son départ afin d’y placer son protégé, Michel de Marillac. Louis XIII malade, essaie de tempérer et surtout de se protéger ! Survient Richelieu qui entre par une porte dérobée et un verrou mal fermé, dans la chambre de la reine au palais du Luxembourg où a lieu la conspiration…
Ecrire en vers n’est pas chose aisée de nos jours… Jacques Rampal relève le gant et l’emporte !
Les répliques sont fines et il nous régale d’un beau texte qui permet une crédibilité à cette pièce, on évite ainsi les dialogues modernes faussement "classique" dont on est abreuvé dans les pièces historiques !
La mise en scène d’Yves Pignot, permet de se concentrer sur cette tragi-comédie, ce n’est pas une pièce de « cape et d’épée » et si le début manque un peu de rythme, la suite des événements se laisse suivre avec intérêt et suspense.
Les costumes sont magnifiques. Au fond une toile peinte représentant aussi bien les jardins du Luxembourg, que Versailles.
Emmanuel Dechartre, est un Richelieu maniant finesse et humour, qui sous prétexte de repentance parvient à maîtriser la sulfureuse Médicis !
Benoît Solès, campe un Louis XIII, intelligent, qui démontre qu’il sera un grand roi, mal connu, se plaçant entre son père le « bon roi Henri » et son fils le Roi-Soleil.
Julie Ravicz, Marie de Médicis, vipérine à souhait ! Quel tempérament !
Cécile Paoli, gracieuse reine, mais habile, elle se protège et renverra son amoureux beau-frère sans vergogne, quand elle comprend que Richelieu est vainqueur. Elle sait que le roi ne peut pas se passer d’elle. Le fossé se creuse entre les deux époux, ils s’asseyent l’un et l’autre de chaque côté de la scène, tout en envisageant de donner un héritier à la France !
Florian Cadiou, on aimerait qu’il projette un peu mieux sa voix, c’est dommage, il a belle allure ce Gaston d’Orléans.
Didier Niverd est Michel de Marillac, pensant défendre une juste cause, il est manipulé pour son malheur par Marie de Médicis et les courtisans.
Daniel-Jean Colloredo, le Père Joseph, l’éminence grise de Richelieu, le seul à parler pour le peuple qui meure de faim.
Stéphane Valin est Perrin, l’homme du peuple qui aime parler chasse avec le roi, les intermèdes chantés par Rachel Pignot sont bienvenus pour accompagner le spectacle.
L’échiquier se reforme à la fin, échec à la reine.
Jacques Rampal : né en 1944 à Constantine (Algérie)
Auteur notamment de Célimène et le cardinal (1990) son plus grand succès de théâtre, traduit en plusieurs langues et toujours repris tant en France qu’à l’Etranger.
Autres pièces : La fille à la trompette (1992) – Profession de fou (1997) – Alma Mahler (1993) et Bussy d’Amboise (1994)
En 1993, Il écrit un livret d’opéra en vers « Esméralda », musique de Jean-François Gassot
Mise en scène d'Yves Pignot,
jusqu'au 25 octobre
- Emmanuel Dechartre, Richelieu
Benoît Solès, Louis XIII,
Julie Ravicz, Marie de Médicis
Cécile Paoli, Anne d’Autriche
Florian Cadiou, Gaston d’Orléans
Didier Niverd, Michel de Marillac
Daniel-Jean Colloredo, le père Joseph
Rachel Pignot et Stéphane Valin. Elvire et Perrin
La « journée des dupes » ainsi nommée ainsi par Guillaume Bautru, à cause du retournement de situation qui s’est déroulé dans la nuit du 10 au 11 novembre 1630, et qui a été décisive pour Richelieu.
En ce début de novembre 1630, une jeune paysanne chante a capella, elle nous invite ainsi à entrer dans le premier acte.
Entrent en scène tels des pions sur un échiquier, Marie de Médicis, Louis XIII, son épouse Anne d’Autriche, et Gaston d’Orléans dont la première scène avec sa belle-sœur laisse supposer de tendres sentiments.
La reine Marie, veuve d’Henri IV, fulmine contre Richelieu « il affaiblit la maison des Habsbourg » elle exige son départ afin d’y placer son protégé, Michel de Marillac. Louis XIII malade, essaie de tempérer et surtout de se protéger ! Survient Richelieu qui entre par une porte dérobée et un verrou mal fermé, dans la chambre de la reine au palais du Luxembourg où a lieu la conspiration…
Ecrire en vers n’est pas chose aisée de nos jours… Jacques Rampal relève le gant et l’emporte !
Les répliques sont fines et il nous régale d’un beau texte qui permet une crédibilité à cette pièce, on évite ainsi les dialogues modernes faussement "classique" dont on est abreuvé dans les pièces historiques !
La mise en scène d’Yves Pignot, permet de se concentrer sur cette tragi-comédie, ce n’est pas une pièce de « cape et d’épée » et si le début manque un peu de rythme, la suite des événements se laisse suivre avec intérêt et suspense.
Les costumes sont magnifiques. Au fond une toile peinte représentant aussi bien les jardins du Luxembourg, que Versailles.
Emmanuel Dechartre, est un Richelieu maniant finesse et humour, qui sous prétexte de repentance parvient à maîtriser la sulfureuse Médicis !
Benoît Solès, campe un Louis XIII, intelligent, qui démontre qu’il sera un grand roi, mal connu, se plaçant entre son père le « bon roi Henri » et son fils le Roi-Soleil.
Julie Ravicz, Marie de Médicis, vipérine à souhait ! Quel tempérament !
Cécile Paoli, gracieuse reine, mais habile, elle se protège et renverra son amoureux beau-frère sans vergogne, quand elle comprend que Richelieu est vainqueur. Elle sait que le roi ne peut pas se passer d’elle. Le fossé se creuse entre les deux époux, ils s’asseyent l’un et l’autre de chaque côté de la scène, tout en envisageant de donner un héritier à la France !
Florian Cadiou, on aimerait qu’il projette un peu mieux sa voix, c’est dommage, il a belle allure ce Gaston d’Orléans.
Didier Niverd est Michel de Marillac, pensant défendre une juste cause, il est manipulé pour son malheur par Marie de Médicis et les courtisans.
Daniel-Jean Colloredo, le Père Joseph, l’éminence grise de Richelieu, le seul à parler pour le peuple qui meure de faim.
Stéphane Valin est Perrin, l’homme du peuple qui aime parler chasse avec le roi, les intermèdes chantés par Rachel Pignot sont bienvenus pour accompagner le spectacle.
L’échiquier se reforme à la fin, échec à la reine.
Jacques Rampal : né en 1944 à Constantine (Algérie)
Auteur notamment de Célimène et le cardinal (1990) son plus grand succès de théâtre, traduit en plusieurs langues et toujours repris tant en France qu’à l’Etranger.
Autres pièces : La fille à la trompette (1992) – Profession de fou (1997) – Alma Mahler (1993) et Bussy d’Amboise (1994)
En 1993, Il écrit un livret d’opéra en vers « Esméralda », musique de Jean-François Gassot