jusqu'au 6 janvier
mardi au samedi 21h
samedi 17h et dimanche 15h
durée 1h20
site du Théâtre Edouard VII ICI
mardi au samedi 21h
samedi 17h et dimanche 15h
durée 1h20
site du Théâtre Edouard VII ICI
La vraie vie
Fabrice Roger-Lacan
Mise en scène Bernard Murat
Avec Guillaume de Tonquédec, Léa Drucker, Bernard
Murat, Hélène Alexandridis, Alka Balbir
Pierre
est bien nerveux, il vide la bibliothèque, déplace bibelots, photos, plantes. Que
lui arrive-t-il ? la plus simple des choses, il a rencontré par hasard son
idole, son maître à penser, son ancien prof de philo !
Il l’a
invité à diner chez lui, et se rend compte que l’univers qui lui convient tout
à fait, ainsi qu’à Florence sa femme, pourrait déplaire à Maxime Machin, c’est
le nom du professeur.
Florence
revient au logis. Elle est bouleversée par une rencontre sur le parking, deux
enfants voulaient lui « vendre » le dernier né de la famille... Elle est
psychothérapeute et devait se rendre à Lisbonne pour un colloque.
Comme
un ennui ne vient jamais seul, Alice la mère de Pierre, débarque chez son fils,
avec sa valise, muette comme une carpe. Pierre tente de joindre son père, mais
il n’a aucune explication plausible.
Enfin,
voilà l’invité tant attendu et redouté ! il ne vient pas seul, la très
jeune femme qui l’accompagne, Soledad, est enceinte jusqu’aux dents !
La
soirée ne se déroule pas du tout comme prévu, bien entendu. Alice semble sous
le charme de Maxime, qu’elle ne cesse d’appeler Alexandre... Pierre se rend
compte que Maxime et Soledad n’ont accepté l’invitation que sur un malentendu.
Florence réagit comme une professionnelle, apaisant les uns et les autres.
C’est
une pièce drôle, cynique et intéressante. Que ne fait-on pas par admiration
aveugle, qui sans le savoir, nous pourrit bien la vie. C’est la dure vérité qui
va éclater au nez de Pierre, qui en sortira grandi et adulte.
La
distribution est parfaite, Guillaume de Tonquédec égal à lui-même, naturel et
drôle, Léa Drucker, sait faire rire avec son ton de psycho pendant l’entretien
téléphonique du début, Hélène Alexandridis, toujours parfaite, sait tout dire
en ne remuant pas un cil ! Bernard Murat, cynique soixantuitard qui ne se
prive pas de tacler son ancien élève, et Alka Balbir émouvante.
Fabrice
Roger-Lacan, auteur prolifique (théâtre et cinéma) dont j’avais aimé « La
porte à côté » dans ce théâtre, ses personnages sont toujours perdus, malgré
une carapace indestructible.
Anne Delaleu
30 décembre 2017