Turin, début des années 1980. Au petit matin, Antonio Berardi, ouvrier à la Fiat, assiste à un violent carambolage. Il « sauve » un des passagers gravement brûlé, le couvre avec sa veste pour éteindre les flammes, l’amène aux urgences puis prend la fuite. Le blessé est admis au service de chirurgie plastique où on lui refait le visage d’après la photo de la carte d’identité trouvée dans sa veste… Dans le même temps, Antonio apprend de la bouche de Lucia, sa maîtresse, que Gianni Agnelli, le patron de la Fiat, a été enlevé la nuit même par un groupe de terroristes à bord de deux voitures, qu’il y a eu un accident… Y a-t-il eu erreur sur la personne ?
Comment faire quand on est ouvrier syndicaliste italien
dans les années 80 pour tenter de passer inaperçu et qu’après une chirurgie
esthétique on se retrouve avec le visage d’Agnelli grand patron de la
Fiat !
Cette bouffonnerie, cette farce comme sait en concocter
Dario Fo est très bien interprétée, c’est totalement déjanté et il faut beaucoup
de maîtrise et de talent pour faire passer le message ! C’est l’univers de
Dario Fo et on n’adhère ou pas.
Pourquoi 1980 ? L’Italie a vécu des heures sombres :
mouvements sociaux, séquestrations, terrorisme, et surtout l’enlèvement et l’assassinat
d’Aldo Moro.
La lutte des classes existent toujours, il y a la corruption,
le pouvoir de l’argent, l’absence d’intérêt culturel, les émissions de téléréalité
pour bien savonner le cerveau, surtout ne pas réfléchir…
Les décors sont conçus pour passer d’une cuisine à la
chambre d’hôpital, les masques servent aux comédiens à endosser plusieurs
rôles. La mise en scène est très dynamique.