Mise en scène : Laurence Andreini
Avec Michel Baumann, Eric Bretonneau, Christian Caro,
Benoit Marchand, Marie-Aude Weiss ou Isabelle Védie, Carole Fages, Cyril Dubreuil,
Jean-Marc Lallement, Damien Henno
Cette pièce d'Eugène Labiche fut créée en 1864, en 1866, Offenbach composa
« La vie parisienne », opérette dans laquelle le baron de Gondremark « veut
s’en fourrer jusque là ! » pour échapper aux rigueurs de sa Suède et de sa condition.
Plus proche de nous, à la Ferte-sous-Jouarre, quelques
notables se réunissent chez l’un d’entre eux, pour leur traditionnelle partie
de cartes, avec cagnotte à l’appui.
Le grand jour arrive, la tirelire cassée découvre une
belle somme que nos bourgeois décident, après maintes réflexions, de
dépenser à Paris. Ils n’ont guère de
grandes idées, ni de grandes ambitions, le rentier ira voir le dentiste, sa
sœur se rendra à son rendez-vous pour rencontrer l’heureux élu, le fermier
s’achètera une pioche…
Mais voilà, après un bon repas dans un restaurant (où les
fantasmes fusent dans tous les sens), l’addition leur reste sur l’estomac, il
est vrai qu’ils ont mal lu le menu, enfin se sont laissés abusés un peu vite,
de plus on les accuse de vol de montre, les témoignages accablent nos
malheureux compères.
S’ensuit une fuite éperdue dans tout Paris, il est même
étonnant que de simples bourgeois puissent avoir tant de ressources : ils
s’échappent de la voiture qui les conduisait au dépôt et se retrouvent dans un
lieu de rendez-vous assez peu recommandable !
Avec la malice de Labiche tout devient catastrophique et
drôle ! On a quand même de la sympathie envers ses personnages qui rentrés chez
eux, recommenceront leur petite vie bien étriquée, et surtout éviteront la
Capitale !
Les différents lieux de l’action sont habilement
démarqués par un décor mobile.
Si comme moi, vous sortez en fredonnant certains
couplets, c’est que vous aurez passé un très bon moment avec des comédiens
heureux de jouer et de nous le faire partager grâce à la mise en scène qui sait
mettre en relief cette critique sociale que l’on peut retrouver de nos jours.
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