LA VERITE au théâtre Montparnasse
de Florian ZELLER
mise en scène Patrice KERBRAT
Pierre ARDITI
Fanny COTTENÇON
Patrice KERBRAT
Christiane MILLET
On n’était guère habitué avec Florian Zeller à ce style de comédie,
tout à fait dans la veine d’un Feydeau ou d’un Guitry avec une pointe de
Marivaux.
L’histoire commence banalement, un homme et une femme dans une
chambre d’hôtel se rhabillent, ils sont mariés, mais pas ensemble !
Pour corser l’histoire, Michel est l’amant de la femme de son
meilleur ami. Il lui demande sans honte des nouvelles de Paul. C’est
qu’il est très attentif au moral de Paul. Il n’est pas méchant ou
cynique simplement de bonne foi. Mais rentré chez lui, sa femme Laurence
lui pose des questions bien embarrassantes pour notre plus grand
plaisir et il s’enferre de plus en plus pour notre plus grand plaisir.
Il n’a qu’une seule crainte, c’est que les conjoints respectifs
découvrent la vérité. Mais qui ment à qui ? plus l’histoire avance, plus
on s’enfonce dans la spirale du mensonge, lui on le sait, ment comme il
respire, par contre les autres ? Prêchent-ils le faux pour savoir le
vrai ? Sont-ils vraiment sincères ?
Alice veut un week end en amoureux avec Michel et là les ennuis
commencent pour lui, Paul se doute de quelque chose, il appelle Alice
sur son portable, pour se dédouaner auprès de lui, elle obligera Michel
à imiter la vieille tante chez qui elle est censée être !
Cette comédie est intéressante, elle n’est pas seulement
divertissante mais creuse au plus profond de nous. Les façons de mentir,
de cacher la vérité pour ne pas blesser, c’est en fait une très bonne
pièce, dans le fond un peu noire. A la fin d’ailleurs on hésite, quelle
est vraiment la vérité dans tout ça ?
Pierre Arditi se régale dans ce rôle de menteur, il tient la pièce
de bout en bout, est de toutes les scènes, parfois il en fait des
tonnes, mais ça marche ! Ses partenaires sont excellents et lui donnent
bien du fil à retordre.
www.theatremontparnasse.com
resa 01 43 22 77 74
Il faut compter au moins un bon mois avant d’avoir une place…
Mes coups de coeur sur le spectacle vivant: théâtre classique, contemporain, cirque, marionnettes, musical, pour les grands et pour les enfants ! Membre de l'Association professionnelle de la critique, Théâtre, Musique et Danse
dimanche 20 février 2011
jeudi 3 février 2011
Canebière - théâtre 14
CANEBIERE
Théâtre 14
Cie Les Carboni
Allez zou mes favouillettes, je m’en vais vous conter la
représentation de « Un de la canebière » opérette de Vincent Scotto,
de jolis airs, mais remasterisés au goût du jour, un peu pop rock ou jazzy, dommage
d’ailleurs, mais bon si vos parents ou grands-parents connaissent le répertoire
marseillais, ils seraient peut-être un peu déçus. Ne comptez pas sur le bar du
« mistral », ce n’est pas non plus une version théâtrale de
« plus belle la vie » !
Le compositeur Vincent Scotto est né à Marseille, y a
grandi, il a composé opérettes, chansons et musiques de films particulièrement
ceux de son ami Marcel Pagnol.
Nous sommes accueillis par la patronne du cabaret « la
réserve », les musiciens sont déjà en place, elle nous invite à nous
installer près de la scène, des tables de bistrot sont installées, devant notre air dubitatif elle nous rassure,
« on ne vous fera pas monter sur scène », prudemment nous refusons
quand même l’invitation et nous installons à nos places habituelles, tant pis
pour le Champagne offert !
Des caisses composent le décor,
nous sommes sur le vieux port. L’histoire est simplissime, deux jeunes gens
veulent se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas auprès de jeunes filles qui
ne sont pas celles qu’ils croient !
Les comédiens sont motivés, ils
le font à la farce, c’est une troupe foraine, maquillage blanc de clown, ils
sont acrobates, musiciens et chanteurs. C’est gentil et sympathique, pas
vraiment inoubliable. Les deux amoureux ont une jolie voix. Le simplet de service qui se déguise en tante
Clarisse pourrait être une sœur de « Mme Sarfaty » !
Ont-ils trouvé les
« parisieng » frileux ? Franchement on aurait pu gagner une demi-heure
sur le spectacle.
Boudiou ! Qué pastis de
faire cet article bonne mère !