samedi 31 octobre 2015

La jeune fille au carton à chapeau - ciné concert russe - Poche Montparnasse

Ciné concert russe
La jeune fille au carton à chapeau (1927)
Boris Barnet (1902-1965)

Natacha vit avec son grand-père, ils fabriquent des chapeaux à domicile, elle est modiste chez Mme Irène qui tient boutique à Moscou. Au cours de sa tournée, elle fait la connaissance d’un jeune ouvrier, bien pataud, mais brave cœur. Il n’a nulle part où aller et Natacha a pitié de lui, elle a une chambre inoccupée chez Mme Irène, celle-ci avec son mari, ne tiennent pas à être réquisitionné car cette pièce leur sert de salon pour recevoir !


Beaucoup de rebondissements dans cette histoire, de l’humour, de la poésie, de l’amour, du comique à la Chaplin. De belles images, une neige immaculée. Des acteurs naturels et pour cause, ils sont passés par l’école Stanislavski.

Constantin Stanislavski (1863-1938) a révolutionné l’art théâtral, il a modernisé la formation de l’acteur, de nos jours c’est encore une référence absolue. Naturel, simplicité, il a dépoussiéré le jeu des comédiens. (à lire "Ma vie dans l'art" ou "la formation de l'acteur").


Cette charmante comédie a révélé le talent de Boris Barnet (1902-1965), Jean-Luc Godard ne cache pas son admiration pour le cinéaste russe.

Vadim Sher, compositeur et pianiste accompagné par Marie Gremillard au violoncelle, redonnent vie à ce film grâce à la musique, au bruitage de scène (la petite souris qui gratte, les chansons du disque)  tels que l’on pouvait les entendre dans les salles de cinéma.

mercredi 28 octobre 2015

Home - Storey - théâtre de l'Oeuvre


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mise en scène de Gérard Desarthe

avec Carole Bouquet, Pierre Palmade, Valérie Karsenti, Gérard Desarthe, Vincent Deniard



Un univers Ionesco/Beckett, Palmade et Desarthe m’ont fait penser à Vladimir et Estragon, deux personnages dont on ne sait pas vraiment d’où ils viennent, ils se racontent des histoires, avec beaucoup de politesse, de courtoisie.

Puis deux femmes, Carole Bouquet, Kathleen, grande gamine toujours en train de glousser, perruque blonde genre « choucroute », la jupe relevée sur ses jolies jambes. Valérie Karsenti, Marjorie la bonne copine, dans une robe informe et des collants troués, la soutient et la protège aussi.

Une pièce difficile à raconter, les dialogues sont inachevés, des bribes de phrases. Il n’y a pas matière à rire, et pourtant certaines répliques ou attitudes peuvent faire sourire.

On comprend que les personnages se trouvent dans un asile. Ils ont de la famille, mais si tout cela était mensonge ou imagination ? Et puis il y a le costaud, gros muscle et petite tête, pourquoi est-il là ? est-il dangereux ?

Carole Bouquet étonne dans un rôle à l’opposé de ce qu’elle nous montre d’habitude, Palmade a laissé tomber son costume de comique, Valérie Karsenty nous a déjà prouvé qu’elle jouait tous les registres, Gérard Desarthe a signé une mise en scène sobre, qui ne manque pas d’intérêt.

Je me demande pourtant si l’affiche n’a pas trompé certains. Beaucoup ont dû croire que c’était une pièce drôle avec Palmade et Karsenti, c’est l’impression que j’ai eu en regardant la mine de certains spectateurs…

Une soirée qui ne manquait pas d’intérêt, mais il faut entrer dans l’univers de l’absurde.

mardi 27 octobre 2015

Conseil de famille - Sthers et Spillemaecker - théâtre de la Renaissance


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Conseil de famille
Comédie de Amanda Sthers et Morgan Spillemaecker
Mise en scène de Eric Civanyan

Avec : Eva Darlan, Frédéric Bouraly, Maud Le Guenedal et Erwan Creignou

Les chiens ne font pas des chats… voilà un adage bien approprié pour cette comédie à l’humour noir.

Flo le fils ainé a convié sa sœur Fanny et leur jeune frère Ben pour un diner avec leur mère, mais en apéritif il leur propose de se débarrasser définitivement de celle-ci, qu’il trouve « défaillante » « vieille » enfin tous les gentils mots que l’on peut trouver pour maman !

Ce chef d’entreprise, a quelques circonstances atténuantes, il paie le loyer de son frère, soi-disant artiste, enfin lui le croit… quant à Fanny, elle a un emploi « fictif » et donc un salaire grâce à lui.

Ces sangsues ne souhaitant pas vraiment se prendre en charge, il faut bien trouver un moyen de faire des économies, et le seul qu’il ait trouvé, c’est d’éviter la maison de retraite à maman !

Celle-ci  arrive enfin, essoufflée, l’ascenseur ne fonctionne plus, mais elle est pétillante, tout de rose vêtue, et il faut reconnaître qu’après quelques phrases bien senties à ses enfants, ceux-ci hésiteront de moins en moins à passer à l’acte…



Une comédie familiale ? Une comédie inhumaine en fait, dont le dénouement est inattendu.

Eva Darlan mène son monde à la baguette, elle a le punch qu’il faut pour ça, Frédéric Bouraly confirme qu’il est bon comédien, Maud Le Guenedal a le courage de s’enlaidir et Erwan Creignou, gentil petit « calimero » qui apporte un peu de douceur dans ce panier de crabes…


Si vous pensez que votre famille est formidable allez donc faire un tour du côté de La Renaissance ! 

samedi 24 octobre 2015

La veuve Choufleuri - Offenbach - théâtre Le passage vers les étoiles




La veuve Choufleuri
D’après Jacques Offenbach sur un livret de M. de Saint Remy


Jacques Offenbach « le petit Mozart des Champs Elysées » était un musicien et un compositeur de génie. Qui ne se souvient de « La Belle Hélène », « La vie parisienne », «La Grande-Duchesse de Gerolstein », et tant d’autres, chantés avec bonheur par des chanteurs d’opéra qui délaissaient un certain temps une musique dite plus sérieuse !


« M. Choufleuri restera chez lui » laisse donc cette fois, la place à sa veuve, peu commode surtout avec le galant de sa fille. Pour sa soirée mondaine, elle n’invite pas moins que Florent Pagny, la Bartoli (pas Marion l’autre), et la Callas (pour cette dernière c’est un peu compliqué…).

Avec ça un domestique belge, fort bon musicien d’ailleurs, une pianiste réservée mais pas très longtemps, un trophée de caribou bien bavard mais après tout il se venge comme il peut, des invités un peu déjantés, une ingénue fort charmante et son chéri au prénom impossible, tout ce petit monde nous entraîne dans son délire.


La mise en scène est inventive, amusante, les costumes et les décors sont recherchés, colorés, on déambule dans le salon de Madame, qui continue de se goinfrer de bonbons, et enfin installés on déguste avec bonheur, cette pièce musicale, avec de jeunes chanteurs dotés de belles voix et d’un sens aigu de la comédie.


N’hésitez pas à répondre à l’invitation de Madame Choufleuri qui reçoit les samedis à 16 h et surtout ce samedi qui vient une spéciale Halloween ! brrr ...



mercredi 21 octobre 2015

Pétition pour l'Aquarium - à faire tourner et signer !


SIGNEZ ET FAITES TOURNER AUTANT QUE POSSIBLE LA PÉTITION :
sur le site de l’Aquarium : http://www.theatredelaquarium.com
sur Change.org : http://chn.ge/1eOv6H1
via Facebook : https://www.facebook.com/soutientheatreaquarium

lundi 19 octobre 2015

Robert le diable - Cabaret Desnos - Théâtre de Poche-Montparnasse








Robert le diable - Cabaret Desnos
Hommage de Marion Bierry

Un hommage oui, mais teinté de gaîté, d’humour, de dérision, de poésie, de la musique, des chansons, quatre comédiens-chanteurs merveilleux, savourant chaque mot, chaque phrase, la mine réjouie, l’œil tantôt polisson, tantôt grave, ils nous font partager la poésie et les cris de révolte de Desnos.

Petite fille, je me souviens d’avoir appris « Le tamanoir » et « la fourmi », drôles de poésies iconoclastes, qui nous faisaient rire par le côté insolite et nous changeaient des autres poèmes plus académiques, mes souvenirs d’enfant sont remontés à la surface avec ce spectacle.

Un cabaret on l’on rit, on sourit et on médite aussi sur certains poèmes, rire et dénoncer la barbarie, c’était l’engagement de Desnos. 

Un bel hommage de Marion Bierry à Robert Desnos, poète résistant, tragiquement disparu au camp de concentration de Térézin en 1945.


Un cabaret à fréquenter tous les lundis !



jeudi 15 octobre 2015

mercredi 14 octobre 2015

Espace Vital - Horovitz - théâtre Le Lucernaire Paris


Site du théâtre

Un chancelier allemand invite officiellement tous les juifs du monde entier à venir habiter, travailler et devenir citoyens allemands, il les accueillera à bras ouverts, ça vous rappelle sûrement une actualité plus récente… En effet, cette pièce écrite en 1996 est visionnaire.
Que ce soit aux Etats-Unis, en Europe ou en Australie, tous les juifs se posent la question. Revenir ? Oui mais à quel prix ? Pardonner, oublier ? Pas évident.

Les nouveaux arrivants, ne connaissent pas encore la langue de Goethe, les jeunes arrivent à se comprendre et à s’aimer. Les autres travaillent et occupent l’espace vital de l’habitant.
Tout travail est bon à prendre pour vivre une autre vie, mais quelles en seront les conséquences ? Aucun n’y pense, si heureux de changer de cap. Mais les autochtones veillent et se révoltent…



Tous les personnages, familles, amis, jeunes ou vieux sont interprétés par trois comédiens caméléons, ils savent tout faire, prendre les poses, les attitudes, vieillir ou rajeunir, à croire qu’il y a une quarantaine de comédiens sur scène !


Les décors et les accessoires se transforment à vue d’œil, on est surpris, amusés, j’ai un faible pour le cube-voiture des jeunes mariés gays italiens ! On se retrouve soit dans les studios télés, soit dans la cuisine américaine, ou le port, c’est dynamique et inventif.


Une belle aventure pour cette pièce d’Israël Horovitz, écrite en 1996 mais réactualisée.



challenge théâtre  2015

samedi 10 octobre 2015

Une laborieuse entreprise - Levin - théâtre de Poche Montparnasse







Une laborieuse entreprise
de Hanokh LEVIN

Le couple Popokh sort tout droit de la chanson d’Aznavour « Tu t’laisses aller » ; trente ans de vie commune c’est paraît-il les « noces de perles ».  Pour Léviva et Yona Popokh on peut penser qu’il étranglerait bien sa femme avec le collier et qu’elle lui ferait avaler une à une les perles…

Yona est absolument immonde avec Leviva, on se demande comment elle ne l’a pas fait disparaître. Ils sont comme beaucoup de couples, la peur de vivre seul, il vaut mieux être mal accompagné et puis après tout on s’habitue.

Pour tout arranger il y a l’irruption de Gounkel, le voisin maladif, souffreteux, qui n’en peut plus d’être seul et fait tout pour s’inscruster !

photo Pascal Gely

La mise en scène de Myriam Azencot est vivante, drôle, les comédiens sont excellents et nous font vivre des moments mémorables, l’écriture de Hanokh Levin est crue (il est aussi l’auteur de « La putain de l’Ohio »), elle démontre notre faiblesse, nos angoisses et nos lâchetés comme le couple Popokh. A se demander si on doit convoler en justes noces…


En tout cas on peut aller se rendre compte sur place !

Soirée-concert dédiée à l'autisme - théâtre des Variétés



Soirée-Concert exceptionnelle dédiée à l'autisme et animée par un groupe d’autistes-musiciens 

• Parrainés par Anne-Sophie Lapix et Raphaël Mezrahi •

Lundi 12 octobre 2015 à 20h.
THÉÂTRE DES VARIÉTÉS
Direction Jean-Manuel Bajen
7, bd Montmartre 75002 PARIS www.theatre-des-varietes.fr
 La Fondation J.M. Bajen et l’Association du Futur Composé, 
avec le soutien de la Fondation Groupe RATP 
présentent un concert exceptionnel du groupe
PERCUJAM
Sortie de leur 3ème album
Avec un groupe de jeunes autistes « Astéréotypie », invité en première partie du concert

vendredi 9 octobre 2015

Le chant des oliviers - Bal - théâtre Le Splendid



site du théâtre

Un décor provençal et une cuisine aux tons soleil, un peu à la « Giverny ». Un homme taille un olivier, il chantonne, heureux, puisqu’il a préparé pour sa filleule chérie Léa, ses plats préférés. Elle est psy mais c’est une sacrée fourchette !

Léa entre toute heureuse, ils s’aiment bien ces deux-là, elle a perdu ses parents et son seul et unique soutien est Jacques, son parrain, ancien restaurateur à la retraite. Il habite cette belle maison spacieuse, il a eu des « cauchemars en cuisine » et ses amis lui avaient proposé de vivre ici au soleil.


Mais il ne s’attend pas à ce que va lui annoncer Léa, elle amène avec elle, son fiancé. Fahed est d’origine libanaise (mais Jacques n’aime pas les mezze…). Léa veut tout plaquer et ouvrir avec Fahed un restaurant, c’est un jeune cuisinier talentueux, et il veut développer la « cuisine moléculaire », deux traditions culinaires vont s’affronter et ça va faire des étincelles ! Le problème c’est que Léa, propriétaire des lieux veut vendre la maison et Jacques n’a plus qu’une solution, trouver un autre logement. Cela ne va pas aller sans heurts entre la jeune femme et son fiancé.


Souvent dans les émissions culinaires, on voit de futurs chefs dont le parcours professionnel m’a souvent étonnée, on trouve des avocats, des médecins, ont-ils comme Léa pour faire plaisir et rassurer les parents, fait des études dont ils n’ont que faire ?
La cuisine, ce lieu d’échange et de convivialité va devenir un champ de bataille, de mots excessifs, de tendresse et de secrets de famille.


Jean-Claude Dreyfus est bougon et attachant, Julia Duchaussoy émouvante, Frédéric Quiring tout en justesse.


Une sympathique comédie bien menée par d’excellents comédiens et par Anne Bouvier.




Challenge théâtre 2015

jeudi 8 octobre 2015

Compte à rebours pour le théâtre de l'Aquarium !

COMMUNIQUE DE PRESSE

COMPTE À REBOURS POUR LE THÉÂTRE DE L’AQUARIUM !

Depuis que la DGCA (département du spectacle vivant du Ministère de la Culture) a annoncé en juin dernier à François Rancillac qu’il devra quitter la direction du Théâtre de l’Aquarium à la fin de cette saison, la mobilisation a été aussi nombreuse qu’intense : plus de 7000 signatures à sa pétition (sur Change.org), plus d’un millier de mots et lettres de soutien venant autant du public, de la profession que du monde politique, des dizaines d’articles dans les media, etc.

Mais rien n’y fait : la DGCA continue à vouloir imposer un tout autre avenir à l’Aquarium : transformer ce théâtre ouvert aux artistes (associés et invités), à la musique, aux écritures contemporaines, aux pratiques amateurs, à la jeunesse de demain (via notamment le Festival des Ecoles) et investi dans un intense travail de sensibilisation auprès des lycéens de la banlieue Est, en « phalanstère à compagnie » (sic) : un seul artiste ou collectif bien « coté » y déploierait son seul travail en résidence (puisque, semble-t-il, la direction du lieu ne lui reviendrait pas en propre – ce qui permettra à la DGCA de changer plus facilement d’artiste ou de collectif, quand sa cote viendra à baisser !). Et ce modèle de « garage à compagnies » (pour appeler un chat un chat) est explicitement conçu pour être déployé sur tous les autres lieux de la Cartoucherie, une fois libérés de leurs actuels habitants...

Le projet de François Rancillac, mis en oeuvre il y a juste six ans par l’équipe de l’Aquarium et ses artistes associés, a absolument besoin d’encore trois saisons pour consolider sa dynamique – avant d’en transmettre le flambeau à un(e) autre artiste aussi attaché(e) aux valeurs du théâtre de service public et au souci d’ouverture et de partage. C’est la raison d’être de cet Aquarium si singulier, tel que l’ont imaginé ses fondateurs (qui soutiennent absolument François) il y a déjà 50 ans (cet anniversaire sera d’ailleurs dûment fêté du 2 au 8 novembre en spectacle, concerts, rencontres et bal !).
A l’heure où tant de lieux sont menacés voire fermés en France (et en Europe) par des politiques rétrogrades et populistes ; à l’heure où règnent le repli sur soi, la peur de l’Autre et le déni de la diversité humaine ; au moment où l’Assemblée Nationale vote enfin une loi protégeant la liberté artistique, est-il vraiment judicieux de briser net une aventure pariant sur les forces vives de la création offerte, en toute générosité, à la curiosité et à l’intelligence des spectateurs de tout âge, de toute condition ?

Madame la Ministre de la Culture devra trancher d’ici la fin du mois d’octobre…

Paris, le 8 octobre 2015
Théâtre de l’Aquarium – La Cartoucherie – route du champ de manoeuvre – 75012 Paris / 01 43 74 72 74
Presse > Catherine Guizard 01 48 40 97 88 & 06 60 43 21 13 / lastrada.cguizard@gmail.com
François Rancillac – directeur du Théâtre de l’Aquarium – 06 08 76 47 48 / rancillac.aquarium@gmail.com

mardi 6 octobre 2015

Intrigue et amour - Schiller/Beaunesne - Théâtre 71







Intrigue et amour
Friedrich von Schiller | Yves Beaunesne

Schiller a dressé le portrait au vitriol d’une société dont les inégalités sociales et culturelles l’avait profondément révolté. Le tout puissant comte de Montmartin, ministre du duc de Wurtemberg, a inspiré Schiller pour le personnage du Président Walter.



La mise en scène inventive fait ressortir le côté fantoche des personnages, en fait, aucun n’est épargné, pas plus les honnêtes gens que les autres. Les Miller aspirent à un mariage de haut rang pour leur fille Louise et surtout qu’elle préserve l’honneur familial. Louise est amoureuse de Ferdinand le fils du Président Walter. Son amour semble partagé et sincère. Le jeune homme refusera une alliance avec la maîtresse du Prince, qui se révélera la plus honnête.

photo Guy Delahaye

C’est une histoire faussement romanesque qui cache le véritable message politique de l’auteur. Injustice, inégalités, corruption, préjugés, tout cela n’a guère changé ! Les comédiens investissent la scène avec conviction et dynamisme, ils sont de plus de très bons musiciens et chanteurs. Jean-Claude Drouot donne au Président Walter, sa stature et sa présence. La pièce ne manque pas d’humour (inconsciemment ?), tant de servilité et de bassesse font rire !



Giuseppe Verdi a composé « Luisa Miller » en 1849. Il s’est souvent inspiré de Schiller pour « Don Carlos », « Les brigands » et « Giovanna d’Arco ».

Un très bon moment de théâtre à ne pas manquer.


vendredi 2 octobre 2015

La dame blanche - Azzopardi et Danino - théâtre du Palais Royal




site du théâtre
photos Emilie Brouchon
La Dame Blanche
Sébastien AZZOPARDI et Sacha DANINO

Metteur en scène : Sébastien AZZOPARDI

Dès l’entrée au théâtre, on est un peu surpris par les « fantômes » qui vous accompagnent dans la salle, et nous laissent à la merci d’étranges créatures pour vous faire patienter ! On s’amuse d’entendre les petits cris étouffés ou stridents des spectatrices qui ne s’attendent pas à voir un zombi armé d’un couteau leur faire coucou…


« La dame blanche » n’a rien à voir avec l’opéra du même nom de Boieldieu, quoique « la dame blanche nous regarde, la dame blanche nous entend »….
En Bretagne, dans une maison isolée dans les bois, Malo, gendarme se donne du bon temps avec sa maîtresse, il doit quand même rentrer auprès de sa femme… et là les ennuis commencent.

Un polar sur scène, effets spéciaux garantis, bien joué, dynamique, les comédiens s’en donnent à cœur joie.



Il y a de tout pour vous tenir en haleine, une vieille femme qui flanquerait la frousse à Blanche Neige, il y a Victor qui aime trop les pommes et sa jolie voisine, le copain gendarme un peu collant, la sœur de la victime qui ressemble étrangement à la défunte. Des menhirs, des fantômes, une médium, on a même droit à une manif !



L’atmosphère est un peu « Rocky horror show » saupoudré de « X files », certes on tremble un peu, on frémit mais on rit beaucoup, c’est un bon spectacle interactif qui fera le bonheur des fans d’Halloween.






jeudi 1 octobre 2015

De l'autre côté de la route - Koch - théâtre Michel


De l’autre côté de la route
Clément Koch

Mise en scène: Didier CARON

Qui de nous n’a pas frémi en lisant la notice de l’antibiotique et ses effets secondaires ? Aux actualités, il est fréquent que l’on dénonce les « erreurs » ou «dommages collatéraux » provoqués par un médicament pris quelques années auparavant. Les laboratoires sont en première ligne, mais trop tard et on passe vite à autre chose.

Dans sa maison de retraite en Suisse, avec vue sur le cimetière, de l'autre côté de la route, Eva se morfond, elle a été une brillante chercheuse, maintenant elle terrorise sa voisine de chambre, charmante petite souris octogénaire, qui écoute aux portes et a une véritable addiction pour les pâtes de fruits !

Eva reçoit un jour la visite d’une jeune journaliste, qui fouille un peu trop dans son passé de laborantine, et pose des questions embarrassantes. Elles finiront par conclure un étrange marché qui devrait les satisfaire toutes les deux.

© Franck Harscouët

© Franck Harscouët

Les dialogues sont au scalpel et les comédiens épatants. Mené tambour battant par Maaïke Jansen toute en justesse et humour, Laurence Pierre apporte la touche sexy mais grave aussi, Dany Laurent la voisine qui vendrait son âme pour une boite de pâtes de fruits mais qui n’est pas aussi naïve qu’on pourrait le croire, Maymouna Gueye la femme de ménage qui ne s’en laisse pas conter, n’a peur de rien ni de personne, Gérard Maro, le président du laboratoire et ancien amant d’Eva, apprendra à ses dépens que l’argent ne fait pas tout et qu’il devrait renoncer au vin blanc…


C’est le sujet de cette comédie, drôle, touchante, cruelle aussi, à consommer avec ou sans ordonnance.