GOOD CANARY de Zach HELM
Mise en scène John Malkovich
Annie : Christiana REALI
Jacques : Vincent ELBAZ
Jeff : Ariel WIZMAN
Sylvia : Bénedicte DESSOMBZ
Son mari : Stéphane BOUCHER
Tony : Jean-Paul MUEL
Annie est droguée, anorexique, traumatisée par un viol dans son enfance.
Le livre de son mari rencontre un grand succès, mais elle ne
supporte pas la critique inepte à son goût d’un journaliste qu’elle aura
l’occasion de rencontrer lors d’une soirée mémorable pour tous …
Jacques, aime sa femme, il est séduit par sa personnalité, faible il
accepte la situation qu’elle lui impose, jusqu’au jour où il donnera de
l’argent à Jeff, son dealer, pour qu’il s’éloigne d’Annie.
Tony, l’ami de Jacques, pense enfin avoir trouvé la « poule aux œufs
d’or », en effet, un grand ponte de la presse et de l’édition l’a
contacté pour éditer le livre et les inviter à une soirée. Quand il
connaîtra leur secret, il sera le seul à reprocher à Jacques d’avoir
laissé Annie s’enfoncer dans la drogue.
Le critique mondain, dandy toujours impeccable, un peu genre 19ème siècle. Il essaiera vainement de se justifier auprès d’Annie.
L’éditeur et sa femme, bien sûr il ne lit aucun livre qu’il édite,
et elle, gentille « barbie », dont le cerveau a dû mal à intégrer une
conversation en général !
C’est une pièce multiple, autodestruction, amour intense, création artistique et ses codes. Le texte est cru, souvent grossier.
Christiana Réali, trouve un rôle qui l’a fait basculer dans un autre
registre, elle est naturelle, sincère, magistrale, on a mal pour elle
et avec elle. Si elle n’obtient pas le MOLIERE, j’envoie une pétition !
C’est le rôle dont peuvent rêver toutes les comédiennes.
Ses partenaires sont à la hauteur, ils ont été dirigés
remarquablement par John Malkovich, la mise en scène est très
intelligente et fine, pas de temps mort.
Les décors sont composés par les vidéos et les lumières, enfin
intelligemment exploités ! les fenêtres qui se modifient suivant le «
regard » d’Annie, ou se transforment en bocaux d’amphétamines.
C’est la pièce à voir en ce moment.
Mes coups de coeur sur le spectacle vivant: théâtre classique, contemporain, cirque, marionnettes, musical, pour les grands et pour les enfants ! Membre de l'Association professionnelle de la critique, Théâtre, Musique et Danse
samedi 1 décembre 2007
jeudi 8 novembre 2007
Jean et Béatrice - A la folie théâtre
A LA FOLIE THEATRE
JEAN et BEATRICE
De Carole Fréchette
Mise en scène Hélène Lebarbier
Valérie Parisot et Frédéric Gray
Qu’arrive-t-il quand on passe une annonce pour rencontrer l’âme sœur ? Béatrice, tout de noir vêtue, attends du haut de sa tour (au 33ème étage…) son « prétendant ». Telle une princesse qui se transformera en mauvaise reine, en Turandot, en Sultane qui pourrait tuer si elle n‘avait pas son esclave pour lui raconter des histoires. Car elle en veut des histoires, Jean un peu dérouté au début arrivera a passer toutes les épreuves, enfin c’est ce qu’il croit.
C’est une histoire peu commune qui regorge d’idées. On a l’impression d’avoir enfin saisi, et puis on rebondit sur une autre histoire. Qui ment, qui dit la vérité ? Nous mentent-ils tous les deux ? C’est un univers « chabrolien » que les comédiens nous offrent, la sincérité de leur jeu fait qu’il n’y a pas un temps de repos ou de lassitude.
Auteure des « Sept jours de Simon Labrosse » et du « Collier d’Hélène », Carolle Fréchette nous offre là une comédie curieuse, bien écrite et qui sort des sentiers battus.
JEAN et BEATRICE
De Carole Fréchette
Mise en scène Hélène Lebarbier
Valérie Parisot et Frédéric Gray
Qu’arrive-t-il quand on passe une annonce pour rencontrer l’âme sœur ? Béatrice, tout de noir vêtue, attends du haut de sa tour (au 33ème étage…) son « prétendant ». Telle une princesse qui se transformera en mauvaise reine, en Turandot, en Sultane qui pourrait tuer si elle n‘avait pas son esclave pour lui raconter des histoires. Car elle en veut des histoires, Jean un peu dérouté au début arrivera a passer toutes les épreuves, enfin c’est ce qu’il croit.
C’est une histoire peu commune qui regorge d’idées. On a l’impression d’avoir enfin saisi, et puis on rebondit sur une autre histoire. Qui ment, qui dit la vérité ? Nous mentent-ils tous les deux ? C’est un univers « chabrolien » que les comédiens nous offrent, la sincérité de leur jeu fait qu’il n’y a pas un temps de repos ou de lassitude.
Auteure des « Sept jours de Simon Labrosse » et du « Collier d’Hélène », Carolle Fréchette nous offre là une comédie curieuse, bien écrite et qui sort des sentiers battus.
samedi 3 novembre 2007
La Mouette - théâtre 14
Comme dans toute pièce de Tchekhov, il y a les tourmentés, les
ridicules. Des gens qui se supportent plus ou moins et qui se déchirent.
Ils n’ont pas la vie dont ils rêvent, alors qu’ils ne manquent de rien
apparemment.
Dès l’entrée, Oleg Ponomarenko donne le ton, en nous accueillant à la guitare, il sera le lien entre les personnages et les actes.
Les comédiens sont toujours présents, et vont s’asseoir au fond dès que leur scène est terminée, ils sont les spectateurs de la pièce. Les costumes sont sobres et assez jolis. Le décor est unique avec ça et là, des coussins, quelques chaises, des arbustes en pot. L’action se passe à la campagne.
D’emblée Antonia Malinova (Arkadina) s’impose, j’ai rarement vu une comédienne autant habitée par son personnage d’actrice vieillissante, égoïste, s’étourdissant de mots et de chansons pour paraître ce qu’elle n’est pas, dans ses élans de tendresse envers son fils, on ne sait si elle est sincère ou non. Sorine (Jean Hache) son frère, propriétaire d’un vaste domaine à la campagne mais qui préfère la ville, conseiller d’état il aurait voulu être écrivain.
Anne Bourgeois - qui signe la mise en scène - est Macha, l’amoureuse éconduite de Kostia, elle se mariera par raison à un brave homme qui est l’antithèse de ce dont elle rêve. Elle se console dans la vodka ! Philippe Ivancic interprête le rôle ingrat de l’instituteur Medvedenko, il est lui aussi tout en finesse et touchant.
Les parents de Macha, les régisseurs du domaine Chamraev et Paulina - Stéphane Russel et Laurence Fabre - l’un toujours fasciné par les acteurs, l’autre pleure tout le temps son amour impossible pour le docteur Dorn (Pierre Remund).
L’héroïne, Nina (Ariane Zantain) est le personnage le plus sensible de l’histoire, la plus pure, elle sera broyée dans son amour pour l’écrivain Trigorine (Philippe Sivy), homme séduisant et lâche qui sans difficulté, l’éconduira dès qu’elle lui aura cédée. Il a trop besoin de sa maîtresse Arkadina.
Nina ne veut pas voir l’amour que lui porte Treplev, fils d’Arkadina, qui tente vainement de percer dans le théâtre. Ariane Zantain joue bien son personnage, peut être aurait-il fallu plus de tourment, quand on sait tout ce qu’elle a endurée dans sa jeune vie. Le héros malheureux Kostia très bien interprêté par Stéphane Hausauer, il a la fougue et le désespoir.
Au final, un très bon spectacle à ne pas manquer, les acteurs de qualité. Le public était très attentif.
Théâtre 14 (01 45 45 49 77) 20 avenue Marc Sangnier 75014 PARIS
jusqu’au 14 juillet
tous les jours sauf dimanche et lundi : 20h30
matinée samedi : 16h
jeudi : 19 h
Dès l’entrée, Oleg Ponomarenko donne le ton, en nous accueillant à la guitare, il sera le lien entre les personnages et les actes.
Les comédiens sont toujours présents, et vont s’asseoir au fond dès que leur scène est terminée, ils sont les spectateurs de la pièce. Les costumes sont sobres et assez jolis. Le décor est unique avec ça et là, des coussins, quelques chaises, des arbustes en pot. L’action se passe à la campagne.
D’emblée Antonia Malinova (Arkadina) s’impose, j’ai rarement vu une comédienne autant habitée par son personnage d’actrice vieillissante, égoïste, s’étourdissant de mots et de chansons pour paraître ce qu’elle n’est pas, dans ses élans de tendresse envers son fils, on ne sait si elle est sincère ou non. Sorine (Jean Hache) son frère, propriétaire d’un vaste domaine à la campagne mais qui préfère la ville, conseiller d’état il aurait voulu être écrivain.
Anne Bourgeois - qui signe la mise en scène - est Macha, l’amoureuse éconduite de Kostia, elle se mariera par raison à un brave homme qui est l’antithèse de ce dont elle rêve. Elle se console dans la vodka ! Philippe Ivancic interprête le rôle ingrat de l’instituteur Medvedenko, il est lui aussi tout en finesse et touchant.
Les parents de Macha, les régisseurs du domaine Chamraev et Paulina - Stéphane Russel et Laurence Fabre - l’un toujours fasciné par les acteurs, l’autre pleure tout le temps son amour impossible pour le docteur Dorn (Pierre Remund).
L’héroïne, Nina (Ariane Zantain) est le personnage le plus sensible de l’histoire, la plus pure, elle sera broyée dans son amour pour l’écrivain Trigorine (Philippe Sivy), homme séduisant et lâche qui sans difficulté, l’éconduira dès qu’elle lui aura cédée. Il a trop besoin de sa maîtresse Arkadina.
Nina ne veut pas voir l’amour que lui porte Treplev, fils d’Arkadina, qui tente vainement de percer dans le théâtre. Ariane Zantain joue bien son personnage, peut être aurait-il fallu plus de tourment, quand on sait tout ce qu’elle a endurée dans sa jeune vie. Le héros malheureux Kostia très bien interprêté par Stéphane Hausauer, il a la fougue et le désespoir.
Au final, un très bon spectacle à ne pas manquer, les acteurs de qualité. Le public était très attentif.
Théâtre 14 (01 45 45 49 77) 20 avenue Marc Sangnier 75014 PARIS
jusqu’au 14 juillet
tous les jours sauf dimanche et lundi : 20h30
matinée samedi : 16h
jeudi : 19 h
samedi 20 octobre 2007
Victor ou les enfants au pouvoir - Théâtre Antoine
Théâtre Antoine - Paris
mise en scène Alain SACHS
Avec :
Lorànt DEUTSCH ;Christiane MILLET; Philippe UCHAN ; Cerise;Urbain CANCELIER;Fabienne CHAUDAT;Isabelle TANAKIL;Pierre AUSSEDAT;Caroline MAILLARD
Décor Jacques VOIZOT
Lumières Philippe QUILLET
Costumes Pascal BORDET
Musiques Patrice PEYRIERAS
"Le jour de ses 9 ans, Victor, 1 mètre 80, culotte courte et idées bien arrêtées sur le monde des adultes, provoque toutes sortes de catastrophes qui s’enchainent les unes les autres."
Il est des pièces qu’il vaudrait mieux ne plus sortir du placard… la comédie qui a été créée en 1928, est très datée, les dialogues insipides, les situations grotesques sans être drôles (la femme pétomane…). C’est le théâtre de l’absurde et du surréalisme bien sûr, mais qui finit par lasser à la longue.
Le distribution pourtant est de qualité, et les comédiens jouent parfaitement, ils ont bien du mérite !
Pour inconditionnels de Lorant DEUTSH. C'est un bon comédien, et, chose rare il parle très bien lors de ses interview ! il peut faire une carrière à la Claude RICH, qui lui-même en 1960 a joué le rôle de Victor. Il a la même fraicheur juvénile.
Marcel Bozonnet a lui aussi enfilé les culottes courtes de Victor, à la comédie-Française dans les années 80.
mise en scène Alain SACHS
Avec :
Lorànt DEUTSCH ;Christiane MILLET; Philippe UCHAN ; Cerise;Urbain CANCELIER;Fabienne CHAUDAT;Isabelle TANAKIL;Pierre AUSSEDAT;Caroline MAILLARD
Décor Jacques VOIZOT
Lumières Philippe QUILLET
Costumes Pascal BORDET
Musiques Patrice PEYRIERAS
"Le jour de ses 9 ans, Victor, 1 mètre 80, culotte courte et idées bien arrêtées sur le monde des adultes, provoque toutes sortes de catastrophes qui s’enchainent les unes les autres."
Il est des pièces qu’il vaudrait mieux ne plus sortir du placard… la comédie qui a été créée en 1928, est très datée, les dialogues insipides, les situations grotesques sans être drôles (la femme pétomane…). C’est le théâtre de l’absurde et du surréalisme bien sûr, mais qui finit par lasser à la longue.
Le distribution pourtant est de qualité, et les comédiens jouent parfaitement, ils ont bien du mérite !
Pour inconditionnels de Lorant DEUTSH. C'est un bon comédien, et, chose rare il parle très bien lors de ses interview ! il peut faire une carrière à la Claude RICH, qui lui-même en 1960 a joué le rôle de Victor. Il a la même fraicheur juvénile.
Marcel Bozonnet a lui aussi enfilé les culottes courtes de Victor, à la comédie-Française dans les années 80.
lundi 15 octobre 2007
Nekrassov - Théâtre 14
mise en scène JP Tribout
Théâtre 14 Paris – jusqu’au 27 octobre
01 45 45 49 77
Une comédie de Sartre, très drôle, et comme le dit si justement le metteur en scène Jean-Paul Tribout, Nekrassov c’est «Arsène Lupin chez les réac» !
Nous sommes dans les années 50, à Paris. Comment manipuler les médias, mais aussi tel est pris qui croyait prendre…
Georges de Valéra, brillant escroc, se fait passer pour un ministre russe, qui selon les sources bien informées, serait passé de « l’autre côté » vers la liberté ! la situation est rocambolesque, mais Valéra arrive à persuader les actionnaires d’un journal de droite qu’ils sont sur une « liste noire » sauf le directeur dudit journal ! bien entendu, ils sont prêts à tout entendre, à croire n’importe qui, n’importe comment, et surtout comme ça les arrange.
Mais voilà, notre « Arsène » finit par ne plus contrôler la situation, ni même à s’amuser !
Eric Verdin (Valéra) joue de façon très subtile, il a un côté Louis Jouvet dans l’allure ! il passe aisément du comique au sincère. Henri Coursaux (Sibilot) larmoyant et servile, qui amène le loup dans la bergerie.
Tous les comédiens sont excellents et sont menés tambour battant par une mise en scène, drôle et inventive. Les décors sont judicieusement transformables.
Quelques extraits de chanson ainsi que la composition des comédiens imitant les vedettes de l’époque donnent le ton à cette comédie.
La pièce fut créée en 1955 au Theâtre Antoine, 60 représentations seulement. Michel Vitold tenait le rôle titre
Théâtre 14 Paris – jusqu’au 27 octobre
01 45 45 49 77
Une comédie de Sartre, très drôle, et comme le dit si justement le metteur en scène Jean-Paul Tribout, Nekrassov c’est «Arsène Lupin chez les réac» !
Nous sommes dans les années 50, à Paris. Comment manipuler les médias, mais aussi tel est pris qui croyait prendre…
Georges de Valéra, brillant escroc, se fait passer pour un ministre russe, qui selon les sources bien informées, serait passé de « l’autre côté » vers la liberté ! la situation est rocambolesque, mais Valéra arrive à persuader les actionnaires d’un journal de droite qu’ils sont sur une « liste noire » sauf le directeur dudit journal ! bien entendu, ils sont prêts à tout entendre, à croire n’importe qui, n’importe comment, et surtout comme ça les arrange.
Mais voilà, notre « Arsène » finit par ne plus contrôler la situation, ni même à s’amuser !
Eric Verdin (Valéra) joue de façon très subtile, il a un côté Louis Jouvet dans l’allure ! il passe aisément du comique au sincère. Henri Coursaux (Sibilot) larmoyant et servile, qui amène le loup dans la bergerie.
Tous les comédiens sont excellents et sont menés tambour battant par une mise en scène, drôle et inventive. Les décors sont judicieusement transformables.
Quelques extraits de chanson ainsi que la composition des comédiens imitant les vedettes de l’époque donnent le ton à cette comédie.
La pièce fut créée en 1955 au Theâtre Antoine, 60 représentations seulement. Michel Vitold tenait le rôle titre
mardi 25 septembre 2007
L'un dans l'autre - Petit théâtre de Paris
L’UN DANS L'AUTRE
COMÉDIE DRAMATIQUE de Marc Fayet,
mise en de scène de José Paul et Stéphane Cottin,
Marc Fayet (Stéphane), Lisa Martino (Juliette), Evelyne Dandry (Annie), Thierry Heckendorn (Pierre) et Gérard Loussine (Franck-Olivier).
Comme l'indique le titre de la pièce, deux scènes et deux saisons se déroulent dans le même appartement. Au début, Stéphane invite Juliette à passer un moment avec lui. La jeune femme réticente, accepte d’entrer ; elle semble perturbée, elle pose beaucoup de questions sur le frère jumeau de Stéphane. On saura à la fin pourquoi.
Pierre, le père de Stéphane, reçoit Annie au même endroit après une soirée au théâtre, pour « prendre un dernier verre ». Ils ont été amants autrefois et Pierre souhaiterait renouer. Elle-même ne semble pas s’y refuser. Saura-t-il la reconquérir ?
On comprend petit à petit le déroulement de l’histoire et l’événement qui bouleversera la famille, par l’intervention de Frank-Olivier leur voisin - grand gaffeur faussement jovial et amateur de déguisement et devinettes -, qui dans un cas comme dans l’autre vient déranger leur projet !
Les deux aventures, qu’on croyait simultanées, ne le sont pas ; les époques se croisent, déroutant un peu le spectateur ; chacun imagine ce qu’il veut.
Le texte est subtil, les comédiens sont excellents et l’interprétation culmine dans l’échange final entre le père et le fils. La mise en scène est simple malgré la complexité du sujet.
Marc Fayet est également l’auteur de « Jacques a dit », pièce donnée dans ce même théâtre.
www.theatredeparis.com
COMÉDIE DRAMATIQUE de Marc Fayet,
mise en de scène de José Paul et Stéphane Cottin,
Marc Fayet (Stéphane), Lisa Martino (Juliette), Evelyne Dandry (Annie), Thierry Heckendorn (Pierre) et Gérard Loussine (Franck-Olivier).
Comme l'indique le titre de la pièce, deux scènes et deux saisons se déroulent dans le même appartement. Au début, Stéphane invite Juliette à passer un moment avec lui. La jeune femme réticente, accepte d’entrer ; elle semble perturbée, elle pose beaucoup de questions sur le frère jumeau de Stéphane. On saura à la fin pourquoi.
Pierre, le père de Stéphane, reçoit Annie au même endroit après une soirée au théâtre, pour « prendre un dernier verre ». Ils ont été amants autrefois et Pierre souhaiterait renouer. Elle-même ne semble pas s’y refuser. Saura-t-il la reconquérir ?
On comprend petit à petit le déroulement de l’histoire et l’événement qui bouleversera la famille, par l’intervention de Frank-Olivier leur voisin - grand gaffeur faussement jovial et amateur de déguisement et devinettes -, qui dans un cas comme dans l’autre vient déranger leur projet !
Les deux aventures, qu’on croyait simultanées, ne le sont pas ; les époques se croisent, déroutant un peu le spectateur ; chacun imagine ce qu’il veut.
Le texte est subtil, les comédiens sont excellents et l’interprétation culmine dans l’échange final entre le père et le fils. La mise en scène est simple malgré la complexité du sujet.
Marc Fayet est également l’auteur de « Jacques a dit », pièce donnée dans ce même théâtre.
www.theatredeparis.com
samedi 23 juin 2007
La Montansier - théâtre Montansier
à Versailles au théâtre Montansier.
Dès l'accueil du public, le personnel est déguisé en révolutionnaires !
Dans la salle, des acteurs en costumes, s’installent parmi le public et sont là pour « chauffer la salle » ! On devra huer, applaudir, invectiver. Enfin bref, le ton est donné, nous assisterons à un procès.
Un tambour précède la fameuse Montansier, accusée par le comité de salut public d’avoir fait construire son théâtre de la rue de la loi avec l'argent de l'ennemi et d’avoir profité des largesses de Marie-Antoinette et des princes.
Le juge la charge de tous les maux, le greffier essaie de tempérer, et ses plus ardents défenseurs se trouvent parmi le public.
Après tout elle a fait comme tout le monde, obséquieuse avec les Grands, esclavagiste avec ses comédiens qu’elle ne payait pas, se mêlant aussi de leur vie privée, refusant à Beaumarchais sa pièce « le mariage de Figaro » parce qu’il fallait le payer !
L’adaptation tourne autour de la première « femme d’affaires du 18ème siècle », attirant bien sûr la convoitise et la jalousie. C’est son procès avec en arrière-plan les scènes de sa vie de la Montansier, sa tante, ses amants, sa servante dévouée. Pour la partie musique, Anne-Claude Villard, violon solo et les élèves du CNR interprètent des œuvres d’Ignace Pleyel.
Par contre si les comédiens jouent parfaitement, la pièce traine en longueur (3 heures !), l’auteur a voulu trop appuyer sur le féminisme pour défendre son héroïne, mise en scène avec interaction du public – on se lève quand le tribunal rentre en scène, ils nous ont vainement fait chanter un couplet de la Marseillaise ! – Tout cela était bien trop long.
De Anne Kellen librement adapté du livre de Patricia Bouchenot-Déchin
Mise en scène Jean-Daniel Laval
Avec Rafaële Minnaert, Amélie Gonin, Claire Mirande, Tiphaine Vaur, Françoise Bussy, Mathilde Puget, Clotilde Daniault, Anne Ruault., Denis Llorca, Jean-Daniel Laval, Thierry Lavat, Alain Lawrence, Damien Coden, Cédric Miele, Vincent Caire, Oliver Lecoq, Jean-Pierre Savinaud.
Dès l'accueil du public, le personnel est déguisé en révolutionnaires !
Dans la salle, des acteurs en costumes, s’installent parmi le public et sont là pour « chauffer la salle » ! On devra huer, applaudir, invectiver. Enfin bref, le ton est donné, nous assisterons à un procès.
Un tambour précède la fameuse Montansier, accusée par le comité de salut public d’avoir fait construire son théâtre de la rue de la loi avec l'argent de l'ennemi et d’avoir profité des largesses de Marie-Antoinette et des princes.
Le juge la charge de tous les maux, le greffier essaie de tempérer, et ses plus ardents défenseurs se trouvent parmi le public.
Après tout elle a fait comme tout le monde, obséquieuse avec les Grands, esclavagiste avec ses comédiens qu’elle ne payait pas, se mêlant aussi de leur vie privée, refusant à Beaumarchais sa pièce « le mariage de Figaro » parce qu’il fallait le payer !
L’adaptation tourne autour de la première « femme d’affaires du 18ème siècle », attirant bien sûr la convoitise et la jalousie. C’est son procès avec en arrière-plan les scènes de sa vie de la Montansier, sa tante, ses amants, sa servante dévouée. Pour la partie musique, Anne-Claude Villard, violon solo et les élèves du CNR interprètent des œuvres d’Ignace Pleyel.
Par contre si les comédiens jouent parfaitement, la pièce traine en longueur (3 heures !), l’auteur a voulu trop appuyer sur le féminisme pour défendre son héroïne, mise en scène avec interaction du public – on se lève quand le tribunal rentre en scène, ils nous ont vainement fait chanter un couplet de la Marseillaise ! – Tout cela était bien trop long.
De Anne Kellen librement adapté du livre de Patricia Bouchenot-Déchin
Mise en scène Jean-Daniel Laval
Avec Rafaële Minnaert, Amélie Gonin, Claire Mirande, Tiphaine Vaur, Françoise Bussy, Mathilde Puget, Clotilde Daniault, Anne Ruault., Denis Llorca, Jean-Daniel Laval, Thierry Lavat, Alain Lawrence, Damien Coden, Cédric Miele, Vincent Caire, Oliver Lecoq, Jean-Pierre Savinaud.
lundi 19 mars 2007
La fourmi et la cigale - Petit Hébertot
A la manière de...
Un certain Mougenot de sa plume audacieuse
Osa La Fontaine imiter de façon fort heureuse
Il y parvint aidé de son frérot
Nous faire rire fut son plus beau cadeau
Les plus grands noms ils pastichèrent
De Racine à Verlaine et Rimbaud et Molière
Courez si m'en croyez, n'attendez à demain pour réserver
Vous délecter de cette fourmi et sa copine cigale
Revisitée aussi par Colombo, les feux de l'amour et notre cher Audiard !
Un certain Mougenot de sa plume audacieuse
Osa La Fontaine imiter de façon fort heureuse
Il y parvint aidé de son frérot
Nous faire rire fut son plus beau cadeau
Les plus grands noms ils pastichèrent
De Racine à Verlaine et Rimbaud et Molière
Courez si m'en croyez, n'attendez à demain pour réserver
Vous délecter de cette fourmi et sa copine cigale
Revisitée aussi par Colombo, les feux de l'amour et notre cher Audiard !