A LA FOLIE THEATRE
JEAN et BEATRICE
De Carole Fréchette
Mise en scène Hélène Lebarbier
Valérie Parisot et Frédéric Gray
Qu’arrive-t-il quand on passe une annonce pour rencontrer l’âme
sœur ? Béatrice, tout de noir vêtue, attends du haut de sa tour (au
33ème étage…) son « prétendant ». Telle une princesse qui se
transformera en mauvaise reine, en Turandot, en Sultane qui pourrait
tuer si elle n‘avait pas son esclave pour lui raconter des histoires.
Car elle en veut des histoires, Jean un peu dérouté au début arrivera a
passer toutes les épreuves, enfin c’est ce qu’il croit.
C’est une histoire peu commune qui regorge d’idées. On a
l’impression d’avoir enfin saisi, et puis on rebondit sur une autre
histoire. Qui ment, qui dit la vérité ? Nous mentent-ils tous les deux ?
C’est un univers « chabrolien » que les comédiens nous offrent, la
sincérité de leur jeu fait qu’il n’y a pas un temps de repos ou de
lassitude.
Auteure des « Sept jours de Simon Labrosse » et du « Collier
d’Hélène », Carolle Fréchette nous offre là une comédie curieuse, bien
écrite et qui sort des sentiers battus.
Mes coups de coeur sur le spectacle vivant: théâtre classique, contemporain, cirque, marionnettes, musical, pour les grands et pour les enfants ! Membre de l'Association professionnelle de la critique, Théâtre, Musique et Danse
jeudi 8 novembre 2007
samedi 3 novembre 2007
La Mouette - théâtre 14
Comme dans toute pièce de Tchekhov, il y a les tourmentés, les
ridicules. Des gens qui se supportent plus ou moins et qui se déchirent.
Ils n’ont pas la vie dont ils rêvent, alors qu’ils ne manquent de rien
apparemment.
Dès l’entrée, Oleg Ponomarenko donne le ton, en nous accueillant à la guitare, il sera le lien entre les personnages et les actes.
Les comédiens sont toujours présents, et vont s’asseoir au fond dès que leur scène est terminée, ils sont les spectateurs de la pièce. Les costumes sont sobres et assez jolis. Le décor est unique avec ça et là, des coussins, quelques chaises, des arbustes en pot. L’action se passe à la campagne.
D’emblée Antonia Malinova (Arkadina) s’impose, j’ai rarement vu une comédienne autant habitée par son personnage d’actrice vieillissante, égoïste, s’étourdissant de mots et de chansons pour paraître ce qu’elle n’est pas, dans ses élans de tendresse envers son fils, on ne sait si elle est sincère ou non. Sorine (Jean Hache) son frère, propriétaire d’un vaste domaine à la campagne mais qui préfère la ville, conseiller d’état il aurait voulu être écrivain.
Anne Bourgeois - qui signe la mise en scène - est Macha, l’amoureuse éconduite de Kostia, elle se mariera par raison à un brave homme qui est l’antithèse de ce dont elle rêve. Elle se console dans la vodka ! Philippe Ivancic interprête le rôle ingrat de l’instituteur Medvedenko, il est lui aussi tout en finesse et touchant.
Les parents de Macha, les régisseurs du domaine Chamraev et Paulina - Stéphane Russel et Laurence Fabre - l’un toujours fasciné par les acteurs, l’autre pleure tout le temps son amour impossible pour le docteur Dorn (Pierre Remund).
L’héroïne, Nina (Ariane Zantain) est le personnage le plus sensible de l’histoire, la plus pure, elle sera broyée dans son amour pour l’écrivain Trigorine (Philippe Sivy), homme séduisant et lâche qui sans difficulté, l’éconduira dès qu’elle lui aura cédée. Il a trop besoin de sa maîtresse Arkadina.
Nina ne veut pas voir l’amour que lui porte Treplev, fils d’Arkadina, qui tente vainement de percer dans le théâtre. Ariane Zantain joue bien son personnage, peut être aurait-il fallu plus de tourment, quand on sait tout ce qu’elle a endurée dans sa jeune vie. Le héros malheureux Kostia très bien interprêté par Stéphane Hausauer, il a la fougue et le désespoir.
Au final, un très bon spectacle à ne pas manquer, les acteurs de qualité. Le public était très attentif.
Théâtre 14 (01 45 45 49 77) 20 avenue Marc Sangnier 75014 PARIS
jusqu’au 14 juillet
tous les jours sauf dimanche et lundi : 20h30
matinée samedi : 16h
jeudi : 19 h
Dès l’entrée, Oleg Ponomarenko donne le ton, en nous accueillant à la guitare, il sera le lien entre les personnages et les actes.
Les comédiens sont toujours présents, et vont s’asseoir au fond dès que leur scène est terminée, ils sont les spectateurs de la pièce. Les costumes sont sobres et assez jolis. Le décor est unique avec ça et là, des coussins, quelques chaises, des arbustes en pot. L’action se passe à la campagne.
D’emblée Antonia Malinova (Arkadina) s’impose, j’ai rarement vu une comédienne autant habitée par son personnage d’actrice vieillissante, égoïste, s’étourdissant de mots et de chansons pour paraître ce qu’elle n’est pas, dans ses élans de tendresse envers son fils, on ne sait si elle est sincère ou non. Sorine (Jean Hache) son frère, propriétaire d’un vaste domaine à la campagne mais qui préfère la ville, conseiller d’état il aurait voulu être écrivain.
Anne Bourgeois - qui signe la mise en scène - est Macha, l’amoureuse éconduite de Kostia, elle se mariera par raison à un brave homme qui est l’antithèse de ce dont elle rêve. Elle se console dans la vodka ! Philippe Ivancic interprête le rôle ingrat de l’instituteur Medvedenko, il est lui aussi tout en finesse et touchant.
Les parents de Macha, les régisseurs du domaine Chamraev et Paulina - Stéphane Russel et Laurence Fabre - l’un toujours fasciné par les acteurs, l’autre pleure tout le temps son amour impossible pour le docteur Dorn (Pierre Remund).
L’héroïne, Nina (Ariane Zantain) est le personnage le plus sensible de l’histoire, la plus pure, elle sera broyée dans son amour pour l’écrivain Trigorine (Philippe Sivy), homme séduisant et lâche qui sans difficulté, l’éconduira dès qu’elle lui aura cédée. Il a trop besoin de sa maîtresse Arkadina.
Nina ne veut pas voir l’amour que lui porte Treplev, fils d’Arkadina, qui tente vainement de percer dans le théâtre. Ariane Zantain joue bien son personnage, peut être aurait-il fallu plus de tourment, quand on sait tout ce qu’elle a endurée dans sa jeune vie. Le héros malheureux Kostia très bien interprêté par Stéphane Hausauer, il a la fougue et le désespoir.
Au final, un très bon spectacle à ne pas manquer, les acteurs de qualité. Le public était très attentif.
Théâtre 14 (01 45 45 49 77) 20 avenue Marc Sangnier 75014 PARIS
jusqu’au 14 juillet
tous les jours sauf dimanche et lundi : 20h30
matinée samedi : 16h
jeudi : 19 h